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Irlande du Nord

Des législatives pour gouverner ensemble

Le leader unioniste protestant Ian Paisley - surnommé «Dr Non» - en campagne mardi 6 mars 2007 dans les rues de Belfast. 

		(Photo : AFP)
Le leader unioniste protestant Ian Paisley - surnommé «Dr Non» - en campagne mardi 6 mars 2007 dans les rues de Belfast.
(Photo : AFP)
Un million de Nord-Irlandais ont voté, mercredi, pour élire les députés de l'Assemblée de Belfast, née des accords de paix de 1998. Près de 250 candidats étaient en lice dans les 18 circonscriptions. Un scrutin crucial pour la formation d’un gouvernement biconfessionnel avant le 26 mars, date butoir fixée par Londres et Dublin.

De notre envoyée spéciale à Belfast

L’enjeu est de taille. Les Irlandais du Nord tentent ce mercredi de rétablir l’Assemblée de Belfast. Une Assemblée composée de 108 membres, des députés des deux bords, des deux communautés : les catholiques, en majorité républicains, et les protestants, plutôt unionistes et fidèles à la Couronne britannique. C’est un mécanisme de comptage et de représentation proportionnelle compliqué qui préside à la composition de la future Assemblée. Les résultats sont attendus jeudi soir voire vendredi matin.

Une telle Assemblée a déjà existé. Elle était le fruit des travaux de réconciliation entamés après le cessez-le-feu de 1998, décrété par l’Armée républicaine irlandaise (IRA). Mais cette Assemblée avait échoué peu après, en 2002, en raison de conflits internes entre les deux grands partis : le DUP de l’unioniste protestant Ian Paisley et le Sinn Féin de Gerry Adams et de Martin McGuinness.

Ian Paisley, alias «Dr Non»

C’est donc une nouvelle chance pour cette province sous administration britannique de gagner plus d’indépendance, notamment dans ses budgets locaux. C’est même la dernière chance car Londres a déjà averti les chefs de partis qu’en cas de mésentente pour la formation d’un gouvernement d’ici le 26 mars, il n’y aurait pas de rattrapage.

Mais malgré cette pression, la principale question reste posée : l’intransigeant leader protestant Ian Paisley va-t-il accepter de partager le pouvoir avec l’ennemi d’hier ? Il pourrait encore exiger quelques mesures pour gagner du temps, mais son attitude est difficile à prévoir. A 80 ans, le révérend Paisley a déjà mis beaucoup d’eau dans son vin ces mois derniers, et notamment en signant fin 2006 les accords de Saint-Andrews avec les républicains du Sinn Féin. Des accords qui prévoient un poste de Premier ministre pour Paisley et un poste de numéro 2 pour le catholique Martin McGuinness.



par Marina  Mielczarek

Article publié le 07/03/2007 Dernière mise à jour le 07/03/2007 à 11:10 TU