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République démocratique du Congo

L'Union européenne appelle à l'arrêt immédiat des hostilités

Des miliciens loyaux à Jean-Pierre Bemba patrouillent dans les rues de Kinshasa, le 22 mars 2007. 

		(Photo: AFP)
Des miliciens loyaux à Jean-Pierre Bemba patrouillent dans les rues de Kinshasa, le 22 mars 2007.
(Photo: AFP)
L'Union européenne, la France et la Belgique appellent à l'arrêt immédiat des hostilités ouvertes depuis jeudi entre le pouvoir Kabila et l'ancien vice-président, Jean-Pierre Bemba. Des tirs de mortiers et d’armes légères ont repris vendredi matin à Kinshasa, pour la deuxième journée consécutive, opposant les forces gouvernementales à la garde personnelle de Jean-Pierre Bemba qui a refusé de démanteler sa milice. Vendredi matin, les autorités ont délivré un mandat d’arrêt pour «haute trahison»contre Jean-Pierre Bemba, réfugié à l’Ambassade d’Afrique du Sud à Kinshasa.

 


Cinq mois après l’élection présidentielle, la capitale congolaise se retrouve plongée dans la spirale de la violence. Tout a commencé jeudi à la mi-journée et se poursuivaient ce vendredi.

Modeste Imumgu

Habitant du quartier de Gombe

«J'ai dû quitter le travail parce que des militaires se déployaient un peu partout.»

Des tirs d’arme lourde et légère ont éclaté aux abords des résidences de Jean-Pierre Bemba, dans la commune de la Gombe au nord de la capitale, zone résidentielle et d’affaires, où se situent les principaux organes du pouvoir, dont la présidence, de nombreux ministères, des ambassades et le siège de la Mission des Nations unies au Congo (Monuc).

Jeanine

Habitante du quartier de Gombe

«Ca tirait de partout. On a été pris entre deux feux.»

Dès que les tirs ont commencé jeudi, la population a commencé à déserter le quartier, alors que les écoles et les ministères ont fermé sur ordre du gouvernement. Pour leur part, les Ambassades ont conseillé à leurs ressortissants de rester chez eux.

La Mission des Nations unies a profité d’une accalmie dans les combats pour pouvoir évacuer quelque 600 personnes, par des casques bleus, dans la soirée de jeudi, alors que le quartier était en proie à des combats acharnés. Depuis hier, les affrontements ont fait au moins au moins deux morts et plus d'une quinzaine de blessés, parmi lesquels l'ambassadeur du Nigeria, un ressortissant belge et une Française.

Didier Rancher

Porte-parole de la Monuc

«Nous sommes concentrés sur l'évacuation des personnes en danger.»

Ce vendredi matin, les échanges de tirs semblaient être localisés dans le secteur du port de Beach Ngobila et de la gare centrale. Non loin de la base aérienne de Ndolo, une cuve remplie de quelque 2 500 mètres cubes d'essence avait pris feu après avoir été touchée par un obus de mortier. Depuis la nuit de jeudi à vendredi, le Boulevard du 30 juin, principale artère du centre-ville de Kinshasa, était sous le contrôle des forces gouvernementales, en dépit de quelques poches de résistance tenues par les gardes de Jean-Pierre Bemba.



Article publié le 23/03/2007 Dernière mise à jour le 23/03/2007 à 11:56 TU