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Les réactions des internautes d'Europe

(Réalisation: Marc Verney/RFI)
(Réalisation: Marc Verney/RFI)

A la veille d'une élection qui déchaîne les passions en France, RFI ouvre son site aux internautes de France et d'ailleurs.

Que vous soyez électeur français ou pas, votre avis nous intéresse.
Ecrivez nous à elections@rfi.fr

Et vous retrouverez votre avis publié sur le site de RFI, comme celui des internautes européens ci-dessous.


Philippe Barbier 

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Philippe Barbier
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Philippe Barbier, L'Hay-Les-Roses, (France)

C’est une campagne de folklore, surtout à droite! C'est dans l'air (made in US).

Les candidats, de gauche à droite : beaucoup posent les bonnes questions avec des réponses presque possibles, mais sans plus. Pour les autres, c'est de la poudre aux yeux comme toujours, dont l'UMP !

Dommage qu'une très grande partie des membres des médias pensent surtout à leur avenir futur (PDG, directeurs, responsables).

Aucun des candidats ne me convient, car aucun projet concret de fond réaliste n’est possible sans passer par une refonte totale des institutions ! Je propose donc de commencer par une refonte de nos institutions avant toutes choses. L'avenir, sans trop de changement, comme toujours, ce sera le peuple qui devra en faire les frais !

Les politiques sont trop assoiffés de pouvoir et d'argent pour améliorer la vie du peuple.


 Sylvain, électeur français, étudiant à Budapest (Hongrie)

J'aimerais juste m'adresser à tout le monde du fond du coeur. C'est lorsque l'on est à l'étranger que l'on se sent le plus français. C'est lorsque l'on ne côtoie plus la France physiquement que chaque instant qui nous rappelle que nous sommes Français nous comble de plaisir. J'ai la fierté de parler français, de montrer la ville d'où je viens sur une carte du monde. Je m'enorgueillis de dire à mes amis étrangers combien j'aime le vin français et les fromages du terroir. C'est un plaisir intime de sentir que, peu importe de quelle origine on est, nous appartenons tous à quelque chose dont on est fier. Cette chose, ce n'est pas la France comme un bout de tissu, ce n'est pas l'obscurantiste adoration d'une «souche française» monochrome; mais c'est la profonde conviction aux valeurs fondamentales d'un pays dans lequel on a grandi. L'identité nationale ne se matérialise pas; elle se vit. Balzac avait écrit «Penser, rêver, concevoir de belles oeuvres est une occupation délicieuse». Et bien faisons le, rêvons de cette belle France qui nous a tant donné.


Mohamed Diakité 

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Mohamed Diakité
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Mohamed Diakité, étudiant Guinéen en Belgique

En tant que simple observateur de loin par rapport à ces élections mais de près par rapport au passé de mon pays (la Guinée Conakry), de l'Afrique à la France, je pense que les Français dans ce monde où le métissage est devenu universel (à l'universel, nous sommes tous tenus) doivent voter pour le candidat qui incarne cette idéologie.

Cette candidate, exempte de toute considération extrémiste à mon humble avis est Mme Ségolène Royal. Si je devais voter donc, je le ferai pour elle, car l'avenir appartient au métissage non pas seulement biologique mais dans tous les sens.


Isabelle Gelle, Swanland (Royaume-Uni)

Je suis une française vivant au Royaume-Uni depuis plus de 2 ans. Je voterai les 22 avril et 6 mai au bureau des élections du consulat de France à Leeds. Bien que je sois consciente que cette élection présidentielle est importante, j'avoue être généralement déçue par les propositions des candidats en lice. Ici en Angleterre je travaille à mon compte et je trouve cette opportunité tellement plus motivante que de travailler pour un employeur. Il est extrêmement aisé de devenir son propre patron en Angleterre et je me demande pourquoi la France ne se base pas sur le modèle «capitaliste» anglo-saxon.

Ici il n'y a pas de 35 heures. Le minimum est 42 heures mais mon conjoint et moi-même, travaillons en moyenne 60 heures par semaine. Le revers de la médaille est un niveau de vie bien plus élevé que ce que nous pourrions avoir en France, une envie de se dépasser encore plus grande mais surtout une possibilité de prendre du temps libre sans avoir à emprunter pour nos vacances. Donc les 60 heures que nous délivrons sont largement récompensées. Pourquoi les Français sont-ils si fainéants? Ceci dit, nous commençons à percevoir une régression en Grande-Bretagne, due à plus de 10 ans de socialisme avec des réformes qui commencent sérieusement à affecter l'entreprenariat. Néanmoins, le refus du Royaume Uni d'entrer dans le système monétaire de l'Euro combiné à leur lutte de protection de leur souveraineté vis-à-vis de la mainmise de Bruxelles fait du pays celui au plus fort taux de croissance et au plus bas taux de chômage en Europe.

Je dirais donc qu'il y a sûrement une raison derrière un tel succès. Et à mon humble avis, cette raison est l'aptitude à travailler dur des Anglais et le fait que plus de 8 millions de personnes en Angleterre travaillent à leur compte et créent donc des emplois dans la petite économie. Au premier tour, je compte voter pour Philippe de Villiers pour sa position par rapport à l'Europe mais aussi à l'entreprenariat. Comme il semblerait que ses chances d'atteindre le 2ème tour soient minimes, je verrai pour qui voter au 2ème tour mais s'il s'agit de l'un des 3 candidats favoris, mon bulletin sera blanc.


B.Tournier 

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B.Tournier
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B. Tournier, Saint-Mandé (France)

Je fais partie de ces électeurs indécis mis dans l'embarras par les sondeurs. J'hésite entre Ségolène Royal et Francois Bayrou. Pourquoi? Ségolène a ma préférence, mais si elle arrive au 2ème tour, elle devra composer avec les Verts, l'extrême-gauche, qui demandent déjà alors que rien n'est joué. Je crains qu'elle ne fasse pas le poids contre Sarkozy. Si Bayrou passe au 2ème tour il est le seul à contrer Sarkozy, car il récupérera les voix de la gauche. Donc voilà où j'en suis.
Une chose est certaine : je ne voterai pas Sarkozy, qui représente un système. Lui qui s'est dit au début pour la rupture, il ne changera rien, il sera le président de la continuité, avec le soutien de Chirac, Balkany, Carignon et tous les autres... Je ne souhaite pas de cette France là, qui divise les Français et maintient les privilèges des hauts fonctionnaires !


Samatar Hassan Moussa, Bruxelles (Belgique)

Je vis à Bruxelles, je ne suis pas un électeur français mais je m'intéresse beaucoup aux élections françaises, et aux évolutions des sondages. Je suis très inquiet de la position de Monsieur Nicolas Sarkozy qui serait vraiment dangereuse pour la France, pour le monde et surtout pour l'Afrique si jamais il devient président. Il faudrait tout faire pour stopper l'élection de Monsieur Sarkozy et donc voter pour Madame Ségolène Royal qui me paraît sincère, surtout pour l'Afrique lorsqu'elle parle de co-développement. Je vous en remercie


Alassane AMIDOU, Cologne (Allemagne)

La France est tissée sur des contradictions. Quand on va aux urnes, on veut entendre les autres s’exprimer; quand il s´agit du départ du président, la voix de l´Afrique est souhaitée,  et quand on célèbre des événements avec lesquels les Africains n´ont rien à voir, on les invite pour signifier qu´on ne les oublie jamais. Cependant sur le terrain ce sont ces Africains qui font l´objet des injures les plus sordides. Pour ma part, je voudrais faire une mise au point : la France est bel et bien l´une des républiques qui ont pratiqué la traite des Noirs pendant plus de trois siècles. La France est l´une de ces nations qui ont colonisé l´Afrique. La France est l´une de ces nations qui ont entretenu des relations «privilégiées»avec l’Afrique en l´entraînant dans la situation catastrophique d´aujourd´hui, en nous imposant depuis des années des régimes qui n´ont rien à voir avec la démocratie. Il faut que les africains doutent dès lors de la France. Les oeuvres de Cheik Anta Diop sont là pour nous signifier beaucoup de choses. Au lieu de s´aventurer dans ces nombreuses manoeuvres médiatico-coloniales, il nous faut chercher à maîtriser l´énergie chez nous et tout en découlera. Les échéances présidentielles françaises ne doivent en aucune façon nous concerner.


Clomani, Paris (France)

Ma réaction s'adresse aux gros candidats et à tous ceux de la droite... y compris Nihous qui m'agace avec sa récupération du terroir. Dans les pays détruits par la globalisation du pouvoir, il n'y a plus de politiques, il y a des boutiquiers. Et, dans les boutiques qui étaient des pays avant, les élections ne sont pas pour mettre un gouvernement, mais pour mettre un boutiquier.
Sinon, c'est la 1ère fois de ma vie qu'à 10 jours du premier tour, je ne sais pas encore pour qui je vais voter. En tout cas, je voterai à gauche au 1er tour... quant au 2e, ça dépendra... mais je ne referai pas la même ânerie qu'en 2002 ! S'ils veulent Le Pen, ils l'auront et ils se débrouilleront avec. Moi, je choisirai l'exil.


Sansan Kambire, chef d’édition web, Paris (France)

Comment ne pas être déçu par le niveau de la campagne électorale ? Aucun programme cohérent, les candidats réagissent à ce que disent les autres, les sondages tenant lieu de programme politique ! C'est vraiment indigne de la France ! Qu'il est bien loin le temps des de Gaulle, de Tonton Mitterrand & Co ! La France, nul ne le contestera, traverse un ensemble de crises dont la plus grave à mes yeux est celle de l'abandon des jeunes issus de l'immigration. La leçon du 21 avril 2002 n'a pas été tirée ni celle plus grave et plus proche de nous connue sous le nom des «émeutes de la banlieue» en novembre 2005. Les politiques nous ont dit qu'ils avaient compris le message qui était un appel au secours; ces gamins manifestaient à leur façon leur malaise, leur mise à l'écart, spectaculairement il est vrai. Voilà une portion importante de la communauté nationale, parce qu'elle est basanée, qui subit des discriminations intolérables de toutes parts : travail, logement, loisirs, etc. Dans une société de consommation, sans aucune perspective. Bien sûr, il y a des problèmes de délinquance qui créent l'insécurité ou le sentiment d'insécurité. Mais si au lieu de stigmatiser ces jeunes, qui ne sont pas tous des délinquants, on les insérait dans le monde du travail avec accès au logement et tout, on aurait moins de délinquance. Ces jeunes ont un raisonnement simple : «nous sommes français et on nous discrimine, on ne trouve notre place nulle part, on est parqués dans des ghettos loin de tout, eh bien! on n'a rien à perdre; on va leur pourrir la vie aux autres!» si ces jeunes travaillaient, ils auraient des projets comme tout le monde plutôt qu'aller faire des conneries. Ils ne traîneraient pas dans les gares, centres commerciaux ou halls d'immeubles ! Un des plus gros problèmes de la France est là. C'est un refus de se regarder en face et d'assumer son histoire, qui est liée au passé colonial de la France. A s'enfouir la tête dans le sable, à ne parler que de répression sans s'attaquer aux causes, les hommes politiques et la société française se condamnent à vivre des évènements tels que ceux de novembre 2005.


Agnès Massuet (France)

Merci de nous donner la parole. Venant de RFI, rien d'étonnant à cette démarche d'ouverture. Justement, c'est ce qui manque en France, dans cette campagne présidentielle. Nous avons 12 candidats qui me donnent l'impression de discourir lors d'un repas familial. Malheureusement la politique française va très mal, tant dans le cadre intérieur, que celle que nous menons à l'extérieur. Et aucun de ces fameux experts politiciens n'abordent aucun sujet. Que savons-nous sur le devenir de ce pays après avoir élu untel ou unetelle, mis à part que le plus prudent est d'éviter ceux qui prennent la vie pour un film policier ? Mais ça ne règle pas le problème.
Je pense que c'est à vous les journalistes de pousser dans leurs retranchements ces gens de la politique. Et, dommage, vous ne le faites pas. Je ne vous trouve pas assez subversifs. Nous, nous n'avons aucun moyen de nous adresser à eux. Notre monde n'est pas le leur. Mais vous, vous auriez pu être nos porte-voix. Tant pis, j'irai voter par devoir et non par conviction. Mais là, vous n'y êtes pour rien.
Cordialement et encore merci RFI.


Irina, professeur de français. 

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Irina, professeur de français.
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Irina, 51ans, Professeur de français à Moscou (Russie)

Quel que soit votre nouveau président, la vie des gens ordinaires ne changera pas pour le mieux. Les politiques sont trop assoiffés de pouvoir pour améliorer les choses pour le peuple. Je suis votre campagne présidentielle car j'enseigne le français. Je suis très déçue par cette campagne, mais votre pays je l'adore.

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Article publié le 11/04/2007 Dernière mise à jour le 11/04/2007 à 16:01 TU

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