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Les "recalés"

François Bayrou

Le candidat de l'UDF, François Bayrou estime que «la politique française ne sera plus jamais comme avant» après ce premier tour de la présidentielle. Retrouvez son intervention en texte, en vidéo et en intégralité, en partenariat avec France 2.

«J’ai une bonne nouvelle pour vous : à partir de ce soir, la  politique française a changé, et elle ne sera plus jamais comme avant. Malgré des manœuvres innombrables, malgré l’alliance objective du parti socialiste et de l’UMP, malgré des sondages manipulés, je veux rappeler que certains instituts n’hésitaient pas à avancer ces dernières heures encore que l’extrême droite allait être devant nous. Malgré ces forces considérables, plus de 7 millions de Français se sont réunis pour porter une magnifique idée du changement.

C’est à ces millions de Français que je pense : ils ont fait une magnifique campagne électorale, ils ont formé une force nouvelle, la seule force nouvelle de la politique française. Ils ont ouvert un chemin d’espoir pour la France, et ce chemin d’espoir ne s’arrêtera pas.

Il y a enfin un Centre en France, un Centre large, un Centre fort, un Centre indépendant, capable de parler et d’agir, au delà des frontières d’autrefois.

Ces millions de Français ont compris que la vieille guerre des deux camps ne répondait plus au mal de la France. Et je vous le dis, le mal de la France est plus grave qu’on ne le croit dans les deux partis qui sont, encore, arrivés ce soir en tête.

Nous ne sortirons pas la France de la situation qui fait souffrir tant de femmes et tant d’hommes qui ont besoin qu’on s’occupe d’eux, et pas des guerres de partis. Nous n’en sortirons pas sans un changement profond.

Ceux-là, ces millions de citoyens, ont voulu qu’on ne raconte pas d’histoires au pays, qu’on ne fasse pas de fausses promesses, qu’on les regarde comme des citoyens, c’est-à-dire comme des responsables.

Cette espérance que nous avons fait naître, j’en ai la charge, je ne l’abandonnerai pas, ni une minute, ni une seconde pendant les jours, pendant les semaines, les mois qui viennent.

J’aime cette espérance, je mettrai toutes mes forces à rénover la politique française. J’ai voulu la rénover hier, je la rénoverai demain, je n’abandonnerai aucune de ces convictions, je ne reviendrai pas en arrière.

Je récuse, et je récuserai toujours l’idée qu’il n’y ait en France que deux idées de l’avenir.

L’avenir de la France exige au contraire qu’on fasse vivre ensemble les valeurs des uns et des autres. L’avenir de la France exige une démocratie profondément nouvelle, honnête, avec des règles et des principes si souvent bafoués depuis longtemps. Toutes les décisions que je serai amené à prendre dans les jours qui viennent, toutes les positions seront inspirées par cette seule conviction : la nouvelle politique est en train de naître, cette espérance est grande et juste, et personne, vraiment personne, ne l’arrêtera.»



Article publié le 22/04/2007 Dernière mise à jour le 22/04/2007 à 18:24 TU