Les "recalés"

Jean-Marie Le Pen

Le candidat du Front national est battu. Il dira le 1er mai à ses électeurs quel choix faire pour le deuxième tour. Retrouvez sa réaction en vidéo, en son et en texte, en partenariat avec France 2.

Interview :

J-M Le Pen sur TF1 : Ecoutez, j’ai dû faire une erreur d’appréciation, je croyais que les Français étaient assez mécontents, du fait que nous ayons sept millions de pauvres, quatorze millions de travailleurs pauvres, du fait que nous ayons notre balance commerciale en déficit, que nous avions une dette de 2 500 milliards d’Euros… Eh bien je m’étais trompé : les Français sont très contents. La preuve, c’est qu’ils viennent de réélire, ma foi très confortablement, et même un peu plus, les partis qui étaient au pouvoir et qui sont responsables de la situation de la France. Je crains que cette euphorie ne dure pas très longtemps.

TF1 : Peut-être ont-ils mal entendu votre message, ou l’avez-vous mal délivré ?

J-M Le Pen : C’est à dire que si j’avais eu de plus importants relais dans les médias et dans les sondages, sans doute que cela aurait sans doute été mieux. Les moyens n’étaient pas à ma disposition, le pouvoir reste très puissant, et il me semble que ce sont les électeurs de 2002 de Jacques Chirac qui ont voté pour les représentants du système, ça me paraît assez logique…

TF1 On voit bien que vous êtes déçu… Parce qu’en effet vous faites moins bien qu’en 88, qu’en 95, qu’en 2002… Simplement vous avez cette fois-ci face à vous, du côté de l’UMP, quelqu’un qui vous semble plus fréquentable apparemment que ne l’était Jacques Chirac. Est-ce que vous allez parler à Nicolas Sarkozy, est-ce que vous allez appeler à voter pour lui ?

J-M Le Pen : Non, nous verrons cela dans les jours qui viennent. Ce n’est pas pour l’instant à l’ordre du jour. D’abord nous ne connaissons pas encore l’ensemble des résultats, et nous savons bien que dans les soirs d’élections, il faut faire attention et être prudent, mais nous avons toute la semaine, et même la quinzaine pour prendre nos décisions. Le premier mai, je parlerai sur la place de l’Opéra, et je donnerai, à ce moment-là, la consigne que j’estimerai être la bonne pour l’avenir de la France.

Article publié le 22/04/2007 Dernière mise à jour le 22/04/2007 à 18:24 TU