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Présidentielle 2007

Au Mali : entre déception et espoir

En mai 2006, des Maliens avaient manifesté contre Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur et en visite officielle au Mali. 

		(Photo : AFP)
En mai 2006, des Maliens avaient manifesté contre Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur et en visite officielle au Mali.
(Photo : AFP)
Le Mali aurait voté pour Ségolène Royal. Après l'élection de son adversaire, le premier discours de Nicolas Sarkozy était attendu avec impatience à Bamako.

Déception, inquiétude et espoir : voilà comment l’on peut résumer le sentiment général à Bamako.

Déception d’abord, parce qu’au départ, sans données rationnelles, disons plutôt que le coup de cœur ici au Mali, c’était Ségolène Royal. «C’est une femme», «elle est brave» : voilà des propos entendus.

Il y avait aussi des inquiétudes : celles de l’homme de la rue, parce que Nicolas Sarkozy, à tort ou à raison, symbolise «l’immigré anti-immigré». Que vont devenir nos parents maliens qui sont en France ? Va-t-on vers des expulsions massives ? Voilà le discours entendu.

Mais à côté de la déception, de l’inquiétude, il y a de l’espoir quand même ici, surtout au niveau de l’intelligentsia et de la classe politique malienne. Et c’est Bassirou Diarra, le co-président du comité franco-malien sur les migrations, qui résume ce sentiment. Pour lui, «ce n’est pas la fin du monde. Nicolas Sarkozy, c’est le choix des Français, nous le respecterons. Nous espérons très rapidement qu’il prononcera un discours d’apaisement sur le dossier de l’émigration». Et, à travers son premier discours en tant que président, c’est comme si Nicolas Sarkozy l’avait entendu…

par Serge  Daniel

Article publié le 06/05/2007 Dernière mise à jour le 06/05/2007 à 20:52 TU

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