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L'ambiance parmi les militants du PS

Ambiance au siège du PS 

		(Photo : AFP)
Ambiance au siège du PS
(Photo : AFP)
Reportage entre la Maison de l'Amérique latine et la rue de Solférino, où se sont retrouvés les partisans de Ségolène Royal. Entre déception et espoir d'un renouveau du parti socialiste.

On est passé d’une ambiance à l’autre très vite, à la Maison de l’Amérique latine, où Ségolène Royal a fait sa déclaration. Il y avait les larmes d’Emmanuelle Béart. Beaucoup d’émotion, beaucoup de militants qui pleuraient. Et puis très vite une certaine ferveur a repris le dessus, puisque les gens ont acclamé : «Merci Ségolène, merci Ségolène !».

Elle est venue à pied de la Maison de l’Amérique latine à la rue de Solférino. Et sur à peu près à 300 mètres, c’est un bain de foule qui a donné des sueurs froides absolues aux services de sécurité, au service d’ordre du Parti Socialiste. Tous les militants qui se trouvaient rue de Solférino ont afflué vers elle et c’est cette image qui va rester, sans doute, ce soir. Ségolène Royal, comme elle l’a dit elle-même, a finalement endossé ce soir les habits de l’opposante. Elle a pris, elle a tenté et elle tente enfin en ce moment de prendre le leadership du Parti Socialiste. Alors c’est vrai que Dominique Straus-Kahn a eu des propos extrêmement sévères sur la campagne, mais il a perdu la primaire, il n’a pas beaucoup «mouillé sa chemise» pendant cette campagne. Ségolène Royal, elle, de façon assez habile pendant sa déclaration, n’a pas rappelé le score qu’elle a eu, mais elle a plutôt parlé en termes de voix. De 17 millions de voix, pour faire masse et pour montrer qu’elle a ce soutien populaire ce soir.

Arnaud Montebourg, en fin de semaine, disait que de toute façon Ségolène Royal a plus fait, en six mois de campagne pour la rénovation du Parti Socialiste que François Hollande en cinq années. Et Ségolène Royal l’a dit à sa déclaration de 20 heures et l’a redit tout à l’heure sur le balcon du siège du Parti Socialiste, aux militants qui étaient là : «le combat continue, nous allons rénover la gauche et même au-delà de ses frontières actuelles…» c'est-à-dire qu’elle est exactement sur la même posture, la même position politique que Dominique Strauss-Kahn : la gauche de la gauche étant ce qu’elle est, à un niveau extrêmement faible, il faut maintenant s’ouvrir au centre. Dominique Strauss-Kahn et Ségolène Royal disent la même chose. Ségolène Royal, elle, a l’avantage d’avoir une certaine légitimité du suffrage universel : ces 17 millions de voix, comme elle l’a dit tout à l’heure.



par Florent  Guignard

Article publié le 06/05/2007 Dernière mise à jour le 06/05/2007 à 21:21 TU

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