Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Présidentielle 2007

Aux Etats-Unis, Sarkozy plutôt que "Sigoline"

Nicolas Sarkozy reçu à la Maison Blanche en septembre 2006 

		(Photo : AFP)
Nicolas Sarkozy reçu à la Maison Blanche en septembre 2006
(Photo : AFP)
George Bush a été parmi les premiers à féliciter Nicolas Sarkozy. Au delà du message de circonstance, c'est la preuve d'une réelle proximité entre la Maison Blanche et le nouveau président français.

De notre envoyée spéciale permanente à Washington

C’est la tradition que l’on félicite un allié dès qu’il est élu, il n’y a donc pas de connivence particulière à voir dans l’appel de George Bush. Mais Nicolas Sarkozy est, incontestablement, le candidat dont l’élection a été souhaitée par la Maison Blanche. Il y a une anecdote que l’on raconte à Washington : il y a environ un an, George Bush aurait demandé à Condoleezza Rice : «Mais à qui peut-on parler en France ?» et elle lui aurait répondu : «à Nicolas Sarkozy».

Cela dit, l’image de Nicolas Sarkozy aux Etats-Unis transcende les clivages politiques. Par exemple le Washington Post -un journal qui n’est pas proche de l’actuel gouvernement américain puisqu’il a soutenu les candidatures d’Al Gore et de John Kerry contre George Bush- a publié vendredi dernier un éditorial très élogieux à l’égard de Nicolas Sarkozy, en expliquant qu’il était le candidat le mieux placé pour moderniser en particulier l’économie française et surtout pour réparer les relations entre les Etats-Unis et la France.

On a beaucoup parlé de la photo de Nicolas Sarkozy, serrant la main de George Bush, lors de son voyage à Washington. C’était à l’automne dernier. Mais pendant ce même voyage il avait aussi rencontré un jeune sénateur démocrate noir, Barak Obama, qui, il y a quelques mois n’était pas du tout connu en France. En se quittant sur le seuil du bureau de Barak Obama au Congrès, les deux hommes se sont donnés, en riant mais avec un certain sérieux tout de même, rendez-vous en d’autres circonstances. Qui sait si la deuxième partie de la prophétie va se réaliser.

Les médias aussi

Les médias américains se sont intéressés également à ce scrutin, d’une façon anecdotique, par le fait qu’il y avait une femme candidate, ce qui, évidemment, éveille des coïncidences avec les Etats-Unis. Mais les deux candidats étaient très inégalement connus. Il y a donc d’un côté Ségolène Royal -que l’on appelle ici «Sigoline» et qui a surtout attiré l’attention par le fait qu’elle était la première femme susceptible d’être élue Présidente en France, mais qui n’est jamais venue aux Etats-Unis, tout au moins au titre de sa fonction officielle. En revanche Nicolas Sarkozy est relativement connu, dans la mesure où ces dernières années, il est venu régulièrement comme ministre des Finances ou de l’Intérieur. Et ce dernier point est très important aux yeux des Américains, parce qu’au moment même où les relations entre la France et les Etats-Unis étaient dans une phase délicate, les deux pays ont toujours eu une collaboration étroite dans la lutte contre le terrorisme. C’est ce qui fait qu’il était une figure relativement familière au moins du monde politique. Et c’est sans doute une figure que l’on reverra, dans les prochains mois, aux Etats-Unis.



par Anne  Toulouse

Article publié le 07/05/2007 Dernière mise à jour le 07/05/2007 à 22:13 TU

Dossiers