Cinéma
Un anniversaire un peu particulier
(Photo : Reuters)
Une édition anniversaire, c’est toujours un peu particulier ; c'est du moins attendu et commenté avec plus d'intensité que de coutume. Mais pour sa 60e, Cannes a choisi de ne pas choisir, de ne pas s'auto-commémorer, de ne pas mettre non plus en avant un aspect ou un autre, plutôt de panacher ses films et ses invités. Presque comme toutes les autres années.
On y croisera donc de grands noms, déjà primés : Quentin Tarantino, l'Américain cynique, de retour ici treize ans après sa palme de Pulp Fiction ; Emir Kusturica, le Serbe lyrique, l’un des rares à avoir reçu deux fois la récompense suprême ; Wong Kar Wai, le Chinois esthète, qui a plusieurs fois créé l'événement cannois ; ou encore Gus Van Sant, Américain et réaliste, dont le film Elephant a marqué les mémoires et le palmarès.
Cela dit, pas question à Cannes de se reposer, ni sur les palmes ni sur les lauriers. Ce 60e festival veut continuer d’affirmer son rôle de défricheur de talents, d’aiguillon audacieux des cinématographies du monde… Plus d’une dizaine de réalisateurs, jamais venus jusqu'à présent, concourent cette année en sélection officielle. Ils sont roumains, russes, japonais ou hongrois, cinéastes souvent méconnus, et aux films parfois ardus.
Enfin, fidèle à sa légende dorée, Cannes convie son lot de stars pour allumer et souffler ses bougies : Al Pacino, Brad Pitt, George Clooney, Matt Damon, Catherine Zeta Jones… et même Alain Delon, qui avait pourtant juré l’an passé de ne plus y remettre les pieds ! Mais ne résiste pas qui veut à l’attrait de la Croisette.
par Valérie Lehoux
Article publié le 16/05/2007 Dernière mise à jour le 16/05/2007 à 13:55 TU