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Cinéma

«Ezra» bouscule la critique

Le cinéaste nigérian Newton Aduaka, Etalon d'or au Fespaco pour son film Ezra. 

		(Photo : AFP)
Le cinéaste nigérian Newton Aduaka, Etalon d'or au Fespaco pour son film Ezra.
(Photo : AFP)
Trois mois après son couronnement au Fespaco de Ouagadougou, Ezra débarque sur la Croisette, hors compétition, dans le cadre de «La semaine de la critique». Il sera projeté ce dimanche après-midi, à l'initiative de RFI, et en présence de son réalisateur nigérian Newton Aduaka. La projection sera d'ailleurs suivie d'un débat.

Ce film là n’a pas eu les honneurs de la sélection officielle, et à vrai dire, on se demande bien pourquoi. Ezra est un film fort, sobre, profond… à l’interprétation très juste et à la mise en scène parfaitement maîtrisée.

Le deuxième film de Newton Aduaka aborde le sujet délicat des enfants soldats. Il le fait avec réalisme, mais sans une once de sensationnalisme. Surtout, il nous dévoile les séismes intérieurs d’un jeune homme, cet ex-enfant soldat qui se nomme donc Ezra et qui pour survivre, ne semble avoir d’autre choix que d’occulter son passé. Il y sera pourtant confronté, comme à un boomerang impossible à esquiver.

Assumer son passé, quel qu’il soit c’est visiblement aux yeux d’Aduaka le prix de la reconstruction et de la réconciliation, pour les hommes et les pays déchirés par les guerres civiles. Son film ne juge pas, il pose des questions essentielles et parfois dérangeantes sur les ravages physiques – et surtout psychologiques - des guerres civiles. A Cannes, il ne remportera pas de Palme, mais il ne manquera pas de susciter des débats passionnés.



par Valérie  Lehoux

Article publié le 19/05/2007 Dernière mise à jour le 19/05/2007 à 20:33 TU

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