Cinéma
Pour l'amour du père...
Seul film en compétition ce dimanche, pour cause de journée anniversaire, Tehilim du français Raphaël Nadjari, mais tourné en Israël et en hébreu. Ce 5e long-métrage aborde la douloureuse période du deuil.
Réalisé pour le modeste budget de 600 000 euros, avec des interprètes non professionnels, souvent en improvisation, en hébreu et à Jérusalem, Tehilim est une réflexion autour de la notion de la perte d'un être cher.
A la suite d'un accident de voiture, le père d'une famille juive ordinaire disparaît. Mort? Enlevé? Egaré? Nul ne le sait. Ses parents et frères se plongent dans la prière et le soutien familial, son épouse cherche le calme individuel. Quant à ses fils, un petit et un ado, il tentent, à leur manière, de faire face en séchant l'école ou en faisant des petites bêtises.
© Haut et Court
Raphaël Nadjari
Réalisateur du film «Tehilim»
«Le père est parti et maintenant ils doivent réapprendre à vivre ensemble... On est dans un conte moderne qui pose plein de questions.»
Apre, ardu, Tehilim nous laisse souvent sur le côté du chemin par son parti pris de ne rien expliquer, sa caméra à l'épaule, ses longs silences suivis de lectures religieuses ennuyeuses lorsque l'on n'est pas concerné. Si l'intention d'une forme de cinéma vérité est intéressante, le résultat n'est pas à la hauteur de l'attente, d'autant que l'image est particulièrement terne, pour ne pas dire moche. On attend beaucoup mieux, à tous niveaux, d'un film en compétition.
par Bérénice Balta
Article publié le 19/05/2007 Dernière mise à jour le 19/05/2007 à 20:49 TU