Cinéma
La mémoire vivante de Daniel Pearl
Un drame personnel, connu de la planète entière. Un drame devenu l’emblème des nouveaux conflits religieux et géopolitiques. Cinq ans plus tard, l’enlèvement et le meurtre de Daniel Pearl deviennent donc un film, d’une parfaite efficacité : plans serrés, montage rythmé, caméra à l’épaule, effets documentaires, strict respect des faits. Le sujet du film, c’est d’ailleurs moins son enlèvement que la façon dont son épouse, Marianne, l’a vécu… La façon aussi dont l’enquête a été menée, par elle, par les services pakistanais, par les services américains. Quant à Angelina Jolie, star hollywoodienne chargée d’incarner Marianne Pearl, elle joue remarquablement juste, traversée par un tourbillon de sentiments souvent violents : l’angoisse, la douleur, l’espoir, le désespoir, l’incrédulité, l’effroi. Pour finalement poursuivre la quête d’une paix intérieure, qui exclut toute haine et tout désir de vengeance. Daniel Pearl est mort parce qu’il était Américain et juif. Ses parents ont créé une fondation qui œuvre aux dialogues entre les cultures. C’est aussi le message du film.
par Valérie Lehoux
Article publié le 22/05/2007 Dernière mise à jour le 22/05/2007 à 10:40 TU