Cinéma
Toute la beauté du monde à travers un seul œil
«Tout est mort dans son corps, tout sauf son cerveau et sauf son œil gauche». Et c'est grâce à cette unique fenêtre sur le monde, que Jean-Dominique Bauby, (dit Jean-Do), va communiquer après son accident. Il va dicter lettre par lettre, à une jeune femme dévouée, ce Scaphandre et le papillon, racontant sa vie de journaliste pour un grand magazine de mode, débordé, un poil cynique, sa vie de père de famille peu présent, sa vie de mari inattentif. Même avec sa maîtresse, ce n'est pas le paradis, c'est vous dire !
© Pathé Distribution
Avec un tel sujet, on redoutait le pire. Julian Schnabel en a fait un film délicat, brillant et -aussi incroyable que cela puisse paraître- drôle. Se servant de sa caméra comme d'un pinceau, il offre une œuvre pointilliste, où la beauté humaine est mise en avant sans jamais tomber dans le mièvre ou un sentimentalisme exacerbé. Dans la peau, ou plutôt l'œil de Jean-Do, Mathieu Amalric est époustouflant, tout comme le reste de la distribution. Et ce ne serait que justice de retrouver Le Scaphandre et le Papillon au palmarès de cette 60è édition cannoise.
(Photo : Reuters)
par Bérénice Balta
Article publié le 23/05/2007 Dernière mise à jour le 23/05/2007 à 10:36 TU