Cinéma
Le soleil brûlant de Secret Sunshine
© Cinéma Service
Le deuxième film sud-coréen en compétition, Secret Sunshine, est une douloureuse histoire de deuil et de reconstruction personnelle.
Comment reconstruire sa vie, résister à la folie et au désir de vengeance, quand les deux êtres les plus chers de toute une existence vous ont été tour à tour arrachés, par malchance ou par malveillance ? C’est donc la question, essentielle et parfois embarrassante, que pose ce film sud-coréen. Secret Sunshine est une œuvre douloureuse, sans être pour autant un drame total; film exigeant et retenu, au point parfois de paraître un peu sec, qui bouscule ses spectateurs.
Secret Sunshine c’est une réflexion sans concession sur les tourments qui habitent son héroïne, sa façon de se débattre avec ses fantômes, sa recherche de l’apaisement à travers une religion qui la grise un temps, mais ne lui apporte finalement rien de bon (il est d’ailleurs troublant de voir à quel point les deux thèmes forts de ce film, le deuil et la foi, reviennent souvent dans la sélection de ce 60e Festival).
Le réalisateur, Lee Chang Dong, a un parcours inhabituel puisqu’il fut tour à tour romancier, professeur et ministre de la Culture. Aujourd’hui, il confirme avec ce quatrième long métrage toute sa place et son audace dans un cinéma sud-coréen, qui adore s’attaquer aux sujets qui dérangent.
(Photo : Reuters)
par Valérie Lehoux
Article publié le 25/05/2007 Dernière mise à jour le 25/05/2007 à 09:48 TU