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Législatives 2007

L'effet quinquennat

Aujourd'hui, on vote pour les législatives juste après la présidentielle. 

		(Image : RFI)
Aujourd'hui, on vote pour les législatives juste après la présidentielle.
(Image : RFI)
Y aura-t-il une vague bleue à l'Assemblée nationale, après la nette élection de Nicolas Sarkozy à la présidentielle ? C'est dans la logique des institutions, et en particulier dans la logique du quinquennat. Mais la proximité de la présidentielle et des législatives, renforcée par le quinquennat, a aussi un autre effet : elle fait généralement baisser la participation, soit que les législatives apparaissent comme une ratification du scrutin précédent, soit par effet de lassitude.

1981, François Mitterrand élu dissoud l'Assemblée nationale, dominée alors par la droite, pour obtenir une majorité à sa main. C'est le même scénario en 1988. En 1995, en revanche, Jacques Chirac n'a pas besoin de dissoudre, puisqu'il a le soutien de la majorité de droite élue deux ans plus tôt. Intervient alors la réforme du quinquennat, adoptée en pleine cohabitation : la durée du mandat présidentiel s'aligne sur celle du mandat des députés : 5 ans. Et pour coller à l'esprit de cette réforme, le premier ministre Lionel Jospin décide d'inverser le calendrier.

Les élections législatives, désormais, auront lieu après la présidentielle. C'est la logique du quinquennat, qui renforce encore la prééminence du chef de l'Etat, élu au suffrage universel. Les législatives deviennent un scrutin de confirmation, sans grand suspense. Vérification faite dès 2002 : Jacques Chirac élu, une vague bleue UMP colore la nouvelle Assemblée. Une vague d'autant plus bleue que le scrutin majoritaire amplifie la victoire de la formation politique qui a recueilli le plus de voix.

avec Florent Guignard



Article publié le 10/06/2007 Dernière mise à jour le 10/06/2007 à 14:32 TU