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Législatives 2007

Vers une chambre bleue UMP

Premier tour des élections législatives du dimanche 10 juin 2007.  

		(Photo : AFP)
Premier tour des élections législatives du dimanche 10 juin 2007.
(Photo : AFP)
Comme on pouvait s’y attendre, la victoire de Nicolas Sarkozy aux présidentielles a déteint sur les législatives, promettant, dès le premier tour, le déferlement à venir d'une vague bleue UMP à l'Assemblée nationale. Malgré les appels au vote, l'électorat s'est démobilisé et la participation a été bien plus faible que lors de la présidentielle, environ 60%, selon l’institut CSA.

Est-ce parce qu’en ce mois de juin les Français avaient envie de profiter de leur dimanche ? Est-ce parce qu’ils avaient épuisé leurs réserves de mobilisation lors de l’élection présidentielle ? Est-ce parce qu’ils pensaient que les dés étaient jetés ? En tout cas, le résultat est là. Un grand nombre d’entre eux ont fait le bureau de vote buissonnière. Le taux d’abstention enregistré ce 10 juin est le plus élevé depuis de nombreuses années. Selon l’institut CSA, il se situe à 39,1%.

Traditionnellement, les élections législatives mobilisent moins les électeurs que les présidentielles. En 2002 déjà, le premier tour de ce scrutin avait été marqué par une forte abstention (35,62%). En 2007, le phénomène est donc équivalent. Mais il est vrai que le décalage est encore plus visible en raison de la très forte mobilisation lors des deux tours de la présidentielle, les 22 avril et 6 mai derniers.

Plus de 40% pour l’UMP

Selon les premières projections de l’institut CSA, l’UMP arrive en tête. Le parti de Nicolas Sarkozy obtient 41,2% des voix. Ce qui devrait lui permettre après le deuxième tour du 17 juin d’obtenir entre 440 et 470 sièges. Il est suivi par le Parti socialiste qui arrive à 27,5% (de 60 à 90 sièges). Viennent ensuite le MoDem, le nouveau parti centriste de François Bayrou avec 7% (entre 0 et 2 sièges), le Parti communiste avec 4,4% (entre 9 et 15 sièges), le Front national avec 4% (0 siège), les divers droite avec 3,5% (entre 2 et 6 sièges), l’extrême gauche avec 3,4% (0 siège), les Verts avec 2,7% (entre 0 et 2 sièges), le Nouveau centre avec 2% (entre 20 et 25 sièges), les divers gauche avec 1,1% (0 sièges), Chasse Pêche Nature et Tradition avec 0,9% (0 siège), les régionalistes avec 0,3% (0 siège).

Nicolas Sarkozy et François Fillon qui avaient appelé les Français à leur donner une majorité forte à l’Assemblée nationale semblent avoir été entendus. Il est vrai que le Premier ministre, candidat dans la Sarthe, s’est investi personnellement dans cette bataille pour les législatives. Il a annoncé qu’il quitterait Matignon en cas d’échec et que les dix autres membres du gouvernement candidats dans ces élections seraient logés à la même enseigne.

Du côté de l’opposition, le sursaut démocratique espéré n’a pas eu lieu. Entre l’incontournable effet d’entraînement de l’élection présidentielle qui joue en faveur du parti de l’élu et le mode de scrutin (majoritaire) qui favorise les duels entre les grandes formations, la situation était difficile. Malgré ses efforts pour remobiliser les électeurs qui avaient soutenu Ségolène Royal à la présidentielle, le Parti socialiste n’a pas atteint son objectif. Le MoDem semble, lui aussi, perdant. Le parti de François Bayrou n’a pas réussi à conserver son potentiel électoral par rapport à la présidentielle. Le Front national de Jean-Marie Le Pen ne semble pas en mesure de se relancer après le résultat en très forte de baisse de son candidat au premier tour de la présidentielle. L’UMP est en passe de remporter son pari.



par Valérie  Gas

Article publié le 10/06/2007 Dernière mise à jour le 10/06/2007 à 17:45 TU

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