Législatives 2007
Déclaration de François Bayrou
«Je veux dire merci aux habitants et aux électeurs de cette deuxième circonscription des Pyrénées Atlantiques, qui, malgré la vague incroyable dont tout le monde parle, nous ont placés, Pierre Menjucq et moi, nettement en tête de tous les candidats dans cette élection, avec une avance telle qu’elle est un geste de confiance, d’amitié, de la part des électeurs et des électrices de cette région du Béarn.
C’est pour moi un grand encouragement que d’avoir réalisé, davantage qu’à l’élection présidentielle encore, ce résultat dans cette circonscription.
Bien entendu, nationalement, nous avons assisté à une vague dont tout le monde connaît l’ampleur. Et cette vague est le prolongement et l’amplification du résultat du 2ème tour de l’élection présidentielle. Cela crée un déséquilibre dans la représentation à l’Assemblée nationale- un déséquilibre terriblement marqué -, et ce déséquilibre, un jour ou l’autre, la France le regrettera. Il n’est pas sain d’avoir des institutions qui, ainsi, portent les uns à un nombre de sièges jamais atteint probablement jusqu’à maintenant, et n’offrent aux autres qu’une représentation minorée, trop faible, naturellement, pour que l’équilibre soit réalisé à l’Assemblée nationale.
Je veux saluer tous les candidats et candidates du Mouvement Démocrate qui se sont vaillamment battus en France, bien que pour la plupart d’entre eux, cette élection ait été leur baptême du feu. Ils se sont battus avec courage, dans une période trop courte, naturellement, pour s’imposer et se faire entendre, mais je veux les saluer parce qu’ils représentent pour moi un très grand espoir.
A partir de maintenant, nous avons deux objectifs : le premier, c’est que dimanche prochain on trouve en France le meilleur équilibre possible, le déséquilibre le moins marqué possible, bien que les résultats d’aujourd’hui laissent présager naturellement que ce déséquilibre sera fort. Je veux dire que l’UMP a des devoirs particuliers, avec le résultat qui est le sien, c’est de réaliser les objectifs qu’elle s’est elle-même fixés. Pour nous, à l’Assemblée Nationale, ceux d’entre nous qui seront élus, nous serons constructifs et vigilants. Nous serons là pour soutenir ce qui va dans le bon sens et pour dire, les yeux dans les yeux, ce qui ne va pas, le jour où nous aurons le sentiment que les décisions prises vont dans un sens inquiétant.
Et puis notre deuxième objectif, au delà de ces élections législatives, ce sera de préparer l’avenir. Préparer l’avenir de deux manières possibles : préparer l’avenir en faisant naître des générations nouvelles de responsables politiques et, parmi les dizaines de milliers de français qui ont rejoint le Modem, comme on dit, le Mouvement Démocrate, il y a une infinie ressource pour offrir à la France une génération politique nouvelle. Et nous avons aussi à préparer des idées neuves, ne serait-ce que pour le fonctionnement de la démocratie française, comme on le voit ce soir, et puis aussi pour que nous portions un projet de société qui corresponde à l’attente des Français et aux exigences du temps.
Alors c’est au nom de cet avenir là que voulais vous saluer, Mesdames et Messieurs, et vous dire merci, habitants des Pyrénées atlantiques et citoyens français qui pensez qu’un jour il va falloir en effet que la vie politique française trouve un cours nouveau.»
Article publié le 10/06/2007 Dernière mise à jour le 10/06/2007 à 19:54 TU