Autriche
Mort de Kurt Waldheim
(Photo : AFP)
Kurt Waldheim restera dans l'Histoire comme celui qui a confronté l'Autriche à son passé pendant la Deuxième Guerre mondiale. Alors que le pays alpin s'était toujours présenté comme première victime du nazisme après son annexion par l'Allemagne hitlérienne, en 1938, ce qui deviendra «l'affaire Waldheim» a permis de révéler la collaboration active de nombreux Autrichiens avec les nazis. Injustement soupçonné de crimes de guerre qui n'ont jamais été prouvés, Kurt Waldheim apparaît plutôt comme l'incarnation de l'opportunisme. «Je n'ai fait que mon devoir comme des centaines de milliers d'Autrichiens», a-t-il déclaré pendant la campagne pour les présidentielles de 1986 qu'il devait remporter. Il restera isolé sur le plan international, sauf pour l'URSS, les pays arabes et le Vatican. Washington devait même le déclarer persona non grata aux Etats-Unis. En pleine Guerre froide, Waldheim a exercé deux mandats à la tête de l'Onu, de 1972 à 1981. Pendant cette période, plusieurs résolutions hostiles à Israël ont été adoptées, notamment pour ses agressions contre le Liban, en 1973, et sa politique de colonisation des Territoires occupés en 1979. L'attitude de Kurt Waldheim pendant la guerre de Kippour, en 1973, a également été critiquée en Occident.
Avec Christian Fillitz
Article publié le 14/06/2007 Dernière mise à jour le 14/06/2007 à 21:50 TU