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Législatives 2007

Du bleu, mais pas trop

L'Assemblée nationale française 

		(Photo : AFP)
L'Assemblée nationale française
(Photo : AFP)
Les projections de l’institut CSA donnent 311 sièges pour l’UMP, 6 pour les divers droite et 20 pour le Nouveau centre. Le Parti socialiste avec le Parti radical de gauche (PRG) et le Mouvement républicain et citoyen (MRC) obtiendraient 212 députés. Le Parti communiste devrait avoir 18 représentants à l’Assemblée nationale, les Verts 4, le MoDem 4, le Mouvement pour la France (MPF) 2. La majorité présidentielle obtient donc la victoire annoncée depuis l’élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République, le 6 mai dernier. Mais son ampleur est moins large que prévu. Comme pour le premier tour, il y a une semaine, les Français ne se sont pas beaucoup mobilisés pour aller voter. L’abstention se situe, selon l’institut CSA, à 39,4%.

L’Union pour un mouvement populaire devrait, selon les premières projections de l’Institut  CSA, avoir la majorité absolue à l’Assemblée nationale. Mais les Français n’ont pas voté bleu massivement. Cela ne change pas véritablement la donne politique. La majorité présidentielle devrait être en capacité de gouverner seule. Et elle dispose de toute manière du soutien du Nouveau centre, le parti créé par les députés UDF qui ont quitté François Bayrou, et des divers droite.

Il n’empêche qu’après la débâcle envisagée à l’issue du premier, ces résultats représentent une bonne nouvelle pour la gauche. Et surtout pour le Parti socialiste. Si les projections sont confirmées, le PS aurait finalement plus de députés dans la nouvelle Assemblée nationale que dans la précédente élue en 2002 (149 avec les apparentés). Les communistes perdent pour leur part leur groupe puisqu’ils n’obtiennent pas les 20 députés nécessaires.

Le MoDem grand perdant

Le Modem reste en terme de représentation le grand perdant de ce scrutin. François Bayrou n’a pas réussi son pari de confirmer aux législatives le bon score obtenu lors de la présidentielle. Le nouveau parti centriste qui a été délaissé par la plupart des députés sortants de l’UDF, n’aura quasiment aucune possibilité de peser sur l’Assemblée.

On peut néanmoins s’interroger sur le véritable poids politique de cette formation au soir de ce deuxième tour des législatives. Le taux d’abstention a été à peu près équivalent à celui du premier  tour. Et pourtant, l’UMP n’a pas réussi à susciter la vague bleue attendue alors que sur les 110 députés élus dès le 10 juin dernier, 100 faisaient partie de l’UMP ou des apparentés. Il semble donc vraisemblable que ce soit, cette fois-ci, les électeurs de droite qui se soient moins déplacés pour aller voter. La campagne de la gauche pour appeler à la mobilisation a-t-elle fait son effet ? Les électeurs du MoDem qui représentaient environ 7% au premier tour ont-ils reporté leur voix de manière importante sur les candidats de gauche ? Les résultats défintifs le diront mais il est incontestable qu’un sursaut a eu lieu.



par Valérie  Gas

Article publié le 17/06/2007 Dernière mise à jour le 17/06/2007 à 17:48 TU

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