Législatives 2007

La soirée électorale sur RFI

Le studio de RFI durant la soirée spéciale élection.
(Photo : D. Desaunay / RFI)

Retrouvez les principales interventions des invités de notre édition spéciale sur l'antenne de RFI.

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« Ce n’est pas une défaite, le Parti socialiste a bien tenu. Au delà même de tenir, il figure mieux en nombre de sièges que dans la précédente assemblée. Et ça, ça veut dire une chose qui je crois est importante, ça veut dire qu’une campagne doit avoir lieu.

La droite n’a pas fait campagne, la droite s’est contentée d’annoncer. Elle a cru que les annonces du gouvernement étaient suffisantes  pour mobiliser ses troupes. Et d’ailleurs nous, les commentateurs, on a, en gros, pensé la même chose et la gauche était inquiète à cause de cela !

Mais ce n’est pas suffisant. Il fallait faire campagne et la droite n’a pas su faire campagne ».

« On sent que le Parti socialise est fort de cette défaite honorable et qu’il va se reconstruire lui-même. Le PC est là et, de toute façon, continuera à faire alliance avec lui. Et il (le PS) va effectivement discuter avec le centre, mais peut-être davantage pour le « digérer » que pour discuter d’égal à égal avec Bayrou. Donc on va regarder ce qui va se passer.

François Bayrou est dans un joli rêve - la politique a besoin aussi de rêve-, son rêve, il l’a traduit par un très bon score au premier tour (des présidentielles). Il reste avec une dynamique, avec de l’énergie, c’est très difficile de voir comment tout cela va se traduire… C’est un personnage politique intéressant qui s’est révélé durant toute cette campagne, et ça va être difficile pour lui, mais on sent de l’appétit et de l’enthousiasme. Il en faut.

De Gaulle disait qu’il n’y a pas de politique sans rêve, eh bien voilà, lui, il rêve, on l’écoute et son rêve prend une certaine réalité. On l’a vu dans les résultats de l’opposition, qui encore une fois ne sont pas mauvais, loin de là. »

« Pour la majorité actuelle, (la défaite d’Alain Juppé) c’est l’autre nouvelle importante.

La première, ce sont les chiffres : même s’il y a une victoire incontestable de la droite et de la majorité présidentielle de Nicolas Sarkozy, ce ne sont pas les chiffres qui étaient attendus. Donc, perception que ce n’est pas une victoire éclatante- et pourtant elle l’est!- . Mais comme il y avait quelques fanfarons qui parlaient d’un tsunami, ce n’est donc pas le cas. 

Et la deuxième chose, c’est la défaite du numéro 2 du gouvernement - ce qui n’est  pas rien dans la hiérarchie- le ministre d’Etat en charge de l’Ecologie, et on a cru comprendre que c’était important pour ce gouvernement, une grande priorité de Nicolas Sarkozy.Et donc là, il va falloir trouver quelqu'un d’autre.

Il y a donc, à la fois, un résultat qui n’est pas le résultat attendu et cette grande personnalité qui est battue, et battue par une socialiste ! »

« Je suis de ceux qui se trompent lourdement, comme dirait Jean-Marie Le Pen, puisque je suis de ceux qui pensent que la parenthèse -exceptionnellement longue- du Front national se referme…

Elle se referme pour deux raisons : c’est- à- dire l’âge du capitaine, du « pacha » sur son paquebot -son paquebot qui coule-,  et puis le programme du Front national qui est « digéré » par le candidat Nicolas Sarkozy. Il a effectivement retraité les thèmes du Front national, à sa manière quand même, il ne les a pas intégrés comme ça.. Mais disons qu’il a tué la raison d’être du Front national. Et encore une fois on peut simplement se réjouir, parce que c’était anormal dans notre pays, pendant 20 ans, d’avoir un parti qui est un parti raciste et fascisant. »

Article publié le 17/06/2007 Dernière mise à jour le 17/06/2007 à 18:19 TU