Législatives 2007

Les battus, les élus

Alain Juppé, à Bordeaux, ville dont il est maire.
(Photo : AFP)

Le numéro deux du gouvernement, Alain Juppé, est la principale victime de ce second tour. Il fait partie des perdants de cette soirée. D'autres au contraire, en mauvaise passe il y a une semaine, ont finalement réussi leur pari.

C'est la défaite qui entache la victoire de l'UMP : le ministre de l'Ecologie, du Développement et de l'Aménagement durable, Alain Juppé est battu dans son fief de Bordeaux par la socialiste Michèle Delaunay. Le numéro 2 du gouvernement a immédiatement annoncé sa démission.

Dur aussi pour Jean-Pierre Chevènement : comme il y a 5 ans, l'ancien ministre de l'Intérieur est battu dans le territoire de Belfort. Il ne devrait pas être candidat aux municipales de 2008, et son bras droit George Sarre rate son parachutage dans la Creuse.

Autre parachuté qui rate son implantation, cette fois sous les couleurs UMP : le juge antiterroriste Jean-Louis Bruguière, éliminé par le socialiste Jérôme Cahuzac dans le Lot-et-Garonne. Retour raté pour Alain Carignon à Grenoble après ses ennuis judiciaires. Le très médiatique avocat Arno Klarsfeld a échoué à Paris : la 8e circonscription passe à gauche.

Quelques grands féodaux ont également mordu la poussière : l'UMP Brigitte Le Brethon à Caen, le socialiste Jack Mellick à Béthune, et outre-mer l'ancien ministre du tourisme Léon Bertrand, le chef historique du Parti communiste réunionnais Paul Vergès, et l'indépendantiste Oscar Temaru en Polynésie.

Les élus

Hormis Alain Juppé, tous les autres ministres qui étaient candidats à cette élection législative sont élus. Sept d’entre eux l'avaient été dès le premier tour dimanche dernier, trois le sont ce dimanche soir : Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, Christine Boutin, ministre du Logement et Michèle Alliot-Marie, ministre de l'Intérieur, réélue dans les Pyrénées-Atlantiques, dans son fief de Biarritz.

Parmi les autres personnalités de droite, François Goulard et Pascal Clément, tous deux anciens ministres du gouvernement de Dominique de Villepin, siègeront dans la prochaine Assemblée. Côté UMP encore, Yves Jego, Hervé Mariton et Nadine Morano sont réélus.

A gauche, plusieurs personnalités qui étaient en difficulté, voire en grande difficulté à l'issue du premier tour, se sont imposées. Arnaud Montebourg, porte-parole de Ségolène Royal durant la campagne présidentielle, est réélu en Saône et Loire. Julien Dray dans l'Essonne, Jean-Louis Bianco à Digne dans les Alpes de Haute Provence, de même Dominique Strauss-Kahn, réélu dans le Val d'Oise.

Plus confortables : les réélections de Laurent Fabius, François Hollande et Jean-Marc Ayrault. Coté communistes, Alain Bocquet et Maxime Gremetz, même s'il n'avait pas l'investiture du PC, sont réélus.

Chez les Verts, les deux élus de Paris, Martine Billard et Yves Cochet conservent leurs sièges.

Enfin dans le Pas de Calais Marine Le Pen, unique candidate du FN pour ce deuxième tour, a été battue, devancée par le député socialiste Albert Facon.

par RFI

Article publié le 17/06/2007 Dernière mise à jour le 17/06/2007 à 20:56 TU