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Afrique-France

Les présidents Bongo et Sassou Nguesso visés par une enquête en France

Omar Bongo, président du Gabon (g) et Denis Sassou N'Guesso, président du Congo-Brazzaville (d). 

		(Photo : AFP)
Omar Bongo, président du Gabon (g) et Denis Sassou N'Guesso, président du Congo-Brazzaville (d).
(Photo : AFP)

Le parquet de Paris a ouvert, lundi 18 juin, une enquête préliminaire contre les présidents Omar Bongo (Gabon) et Denis Sassou Nguesso (Congo), après une plainte les accusant de posséder en France des biens immobiliers de luxe financés par de l'argent public détourné.


La plainte émane de 3 associations françaises et internationales : Sherpa, Survie et la Fédération des Congolais de la diaspora. Elle a été déposée en mars dernier auprès du procureur de la République de Paris. Elle vise des faits de recel de détournement de biens publics, pour financer des biens immobiliers. Les plaignants dénoncent le soutien de Paris à ce qu'ils appellent des "dictateurs" africains. Pour eux, le congolais Denis Sassou Nguesso et le gabonais Omar Bongo se sont enrichis sur le dos des populations de leurs pays.

Un rapport publié en mars dernier à Paris par le Comité catholique contre la faim et pour le développement, indique que les deux chefs d'Etat sont propriétaires de plusieurs appartements de grande valeur en France. Omar Bongo aurait un hôtel particulier et 4 appartements. Toujours selon ce rapport, Denis Sassou Nguesso possèderait au moins un hôtel particulier et un appartement, évalués entre 8 et 13 millions d'euros (entre 5 et 9 milliards de francs CFA).

Selon l'un des auteurs du rapport du Comité catholique contre la faim et pour le développement, les avoirs d'Omar Bongo et de Denis Sassou Nguesso sur le sol français ne seraient qu'une petite partie de leur patrimoine à l'étranger. Les plaignants espèrent une saisie de ces biens immobiliers.



par RFI

Article publié le 19/06/2007 Dernière mise à jour le 19/06/2007 à 13:18 TU

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Jean Mekaert

Chargé du plaidoyer pour le financement du développement au CCFD.

«On observe que l'entourage proche de ces chefs de l'Etat, leurs enfants, leurs cousins, jouissent de ces biens immobiliers à Paris ou en France.»

[19/06/2007]