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Sahara occidental

Rendez-vous en août

Article publié le 20/06/2007 Dernière mise à jour le 20/06/2007 à 07:59 TU

L'ONU supervise les négociations entre le Front Polisario et les Marocains.( Photo : Africatime)

L'ONU supervise les négociations entre le Front Polisario et les Marocains.
( Photo : Africatime)

A l'issue de leurs premières négociations directes sur l'avenir du Sahara occidental, qui avaient lieu sous les auspices de l'ONU dans la banlieue de New York, le Maroc et les indépendantistes du Front Polisario sont restés sur leurs positions tout en se mettant d'accord sur le principe d'une nouvelle rencontre en août. Le conflit oppose depuis 32 ans militants indépendantistes qui réclament un référendum d'autodétermination dans la région, et les autorités marocaines qui ne veulent pas en entendre parler.

Avec notre correspondant à New York, Philippe Bolopion

Une fois n’est pas coutume, les deux camps s’accordent pour dire que la négociation fut positive, cordiale, courtoise, décontractée, et respectueuse. Elle n’a permis aucune percée, mais le dialogue est rétabli. Les membres des délégations du Front Polisario et du Maroc ont négocié ensemble, dîné ensemble, fumé ensemble, et se sont même serré la main. Mais surtout, ils ont accepté de se revoir durant la deuxième semaine d’août pour poursuivre le dialogue. Voilà pour la forme, car sur le fond, après deux jours de pourparler, le problème reste entier et les deux camps s’accusent mutuellement d’intransigeance.

Le Front Polisario n’entend pas renoncer à un référendum d’autodétermination qui doit permettre aux Sahraouis de choisir entre l’indépendance et le projet d’autonomie proposé par le Maroc. Si l’indépendance l’emporte, ajoutent les représentants du Polisario en signe de concession, une relation spéciale pourra être établie avec Rabat. Le Maroc refuse, lui, tout referendum sur l’indépendance, et affirme avoir fait déjà une concession en renonçant à une intégration pure et simple du Sahara Occidental. L’espace pour négocier est donc mince, voir inexistant. Le représentant de l’ONU devra faire preuve de créativité au cour du prochain «round» de négociation, s’il veut sortir le dossier d’une impasse de plus de trente ans.