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Commerce mondial

OMC: Le Brésil et l'Inde claquent la porte

Article publié le 21/06/2007 Dernière mise à jour le 21/06/2007 à 22:25 TU

Des altermondialistes ont organisé une manifestation symbolique, en brandissant 4 poupées géantes représentant les quatre éléments (terre, feu, air, eau) pour protester contre la réunion de l’OMC à Potsdam, le 19 juin 2007. (Photo : AFP)

Des altermondialistes ont organisé une manifestation symbolique, en brandissant 4 poupées géantes représentant les quatre éléments (terre, feu, air, eau) pour protester contre la réunion de l’OMC à Potsdam, le 19 juin 2007.
(Photo : AFP)

Les quatre grands acteurs de l'OMC (Brésil, Etats-Unis, Inde, UE) se sont déchirés autour de la libéralisation des échanges mondiaux, mettant en péril cinq années et demie de négociations marquées par un différend Nord-Sud sur l'agriculture. Le Brésil et l'Inde, représentants du monde en développement à la réunion de Potsdam, en Allemagne, ont été les premiers à claquer la porte, trois jours avant la fin prévue des discussions, accusant leur partenaires occidentaux de vouloir perpétuer les déséquilibres du commerce mondial.

De notre correspondant à Berlin, Pascal Thibault

«Il était inutile de poursuivre des négociations, compte tenu de ce qui était sur la table». Le ministre brésilien des Affaires étrangères, Celso Amorim, a évité la langue de bois diplomatique.

Lors d'une conférence de presse commune avec le ministre indien du Commerce, il a annoncé que les deux pays quittaient les négociations sur la libéralisation du commerce mondial qui avaient débuté mardi à Potsdam, à côté de Berlin, entre les quatre grands acteurs de l'OMC, l'Organisation mondiale du commerce. A côté du Brésil et de l'Inde, l'Union Européenne et les Etats-Unis participaient aux discussions prévues pour durer jusqu'à samedi.

Le ministre brésilien de Affaires étrangères soulignait que l'agriculture avait constitué la principale pomme de discorde. Le but des négociations consiste à obtenir un accès plus facile des produits agricoles des pays émergeant dans les pays riches. En retour, ces derniers demandent une réduction des barrières douanières au Sud pour leurs produits industriels.

Après l'échec de Potsdam, le cycle des négociations de Doha au point mort depuis des mois, apparaît un peu plus compromis. Un accord entre les quatre grands acteurs de l'OMC aurait pu débloquer la situation.