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Côte d'Ivoire

Les déchets toxiques menacent toujours

par  RFI

Article publié le 22/06/2007 Dernière mise à jour le 22/06/2007 à 11:09 TU

La saison des pluies a débuté en Côte d'Ivoire, ce qui accroît encore le risque d'écoulement et donc de contamination.(Photo : AFP)

La saison des pluies a débuté en Côte d'Ivoire, ce qui accroît encore le risque d'écoulement et donc de contamination.
(Photo : AFP)

Moins d'un an après la catastrophe des déchets toxiques et avec le début de la saison des pluies, le ruissellement des eaux fait courrir un grave danger à la population, selon un expert ayant participé aux opérations de décontamination. Cette catatstrophe écologique avait atteint plus de 105 000 personnes et provoqué la mort de 16 d'entre elles, en août dernier, à Abidjan.

Se dirige-t-on vers une nouvelle catastrophe sanitaire en Côte d'Ivoire ? Dix mois après le déversement de plus de 500 tonnes de déchets toxiques sur au moins 17 sites d'Abidjan, certains sites n'ont quasiment pas été traités. La société Séché, qui a procédé au retrait des déchets, a dû stopper ses travaux en mars, faute d'autorisation administrative. Abidjan ne veut pas lancer de nouveaux travaux avant d'être sûr que Trafigura paiera. Car selon le protocole d'accord signé en février dernier entre l'Etat ivoirien et la multinationale responsable de la pollution, c'est Trafigura, la multinationale qui avait affrété le cargo grec Probo Koala, chargé de déchets, qui doit prendre en charge financièrement la fin de la dépollution. Mais les deux parties s'opposent sur le montant à payer. Et pendant ce temps, les risques de pollution s'accroissent de jour en jour.

Henri Petitgand, le porte-parole de la société Séché a participé aux travaux de décontamination des sites pollués d'Abidjan. Il explique comment la saison des pluies fait courir un grave danger à la population. «Nous avons recouvert (la zone polluée) de terre et nous l'avons isolée de rigoles de manière à la confiner naturellement pour éviter tout danger. Mais ce confinement naturel n'a qu'une durée limitée dans le temps. Il faudra, à un moment donné, intervenir pour extraire les matières, sinon elles s'écouleront par le sous-sol, et pourraient resurgir sur le sol par temps de pluie».

La saison des pluies a débuté en Côte d'Ivoire, ce qui accroît encore le risque d'écoulement et donc de contamination. Déjà, des riverains de certains sites pollués se plaignent de la réapparition des odeurs par temps de pluie.