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Niger

Les rebelles font appel à la Croix-Rouge

par  RFI

Article publié le 24/06/2007 Dernière mise à jour le 24/06/2007 à 14:34 TU

 Niger(RFI/DR)

Niger
(RFI/DR)

Au Niger, après l'attaque d'un poste avancé de l'armée, le Comité international de la Croix-Rouge pourrait rejoindre aujourd'hui la zone où se trouve la rébellion. Le Mouvement nigérien pour la justice (MNJ)affirme avoir tué 15 militaires et capturé 72 autres soldats, dont 43 sont blessés, près de la ville d'Agadez. Concernant les  prisonniers, le président du MNJ, Aghali Alambo, affirme avoir «contacté la Croix rouge internationale pour trouver une solution».

«Cette attaque est une réponse directe au président Mamadou Tandja», a encore déclaré le chef rebelle. Mercredi dernier, le président nigérien avait nié tout activisme touareg dans le nord du pays, attribuant l'insécurité ambiante qui y règne depuis des mois à des «bandits». Le MNJ réclame une meilleure application des accords de paix de 1995 qui avaient mis fin à la révolte des Touaregs des années 1990, en particulier les clauses prévoyant leur réinsertion socio-économique et la priorité d'embauches des autochtones par les sociétés minières locales.  

DR

C'est en principe aujourd'hui que l'équipe du Comité international de la Croix Rouge, composée de responsables régionaux basés à Dakar et Niamey et plusieurs chirurgiens, est attendue dans les montagnes de l'Aïr dans un endroit qui sera désigné par les rebelles du MNJ. Un endroit pour l'instant tenu au secret. L'urgence aujourd'hui, est de porter assistance aux 43 militaires blessés au combat et faits prisonniers. Une situation qui préoccupe au plus haut point les autorités nigériennes qui multiplient les réunions.

Avec l'attaque de l'aéroport d'Agadez la semaine dernière, et la prise du poste militaire avancé de Tezirzaït, au pied des monts Tanga, il faut dire que la crise dans le nord du Niger prend des proportions inquiétantes. Un MNJ très actif ces derniers temps pour sa reconnaissance officielle contre un gouvernement qui persiste et signe en qualifiant les membres du mouvement rebelle touareg, «de bandits armés et des mercenaires». Aucune solution de sortie de crise ne pointe à l'horizon, du moins pour l'instant. Tout près du puits de Tezirzaït, les rebelles du MNJ ont fait une découverte macabre hier. En effet, un des officiers prisonniers a conduit les rebelles sur une fausse commune où les corps des trois vieillards disparus depuis quelques semaines ont été enterrés. Selon le président du MNJ, Aghali Alambo, il compte montrer la fausse commune à la Croix Rouge.