Article publié le 25/06/2007 Dernière mise à jour le 25/06/2007 à 11:07 TU
L'ancien président libérien Charles Taylor, devant le Tribunal spécial pour la Sierra Leone, le 3 avril 2006.
(Photo: AFP)
Avec notre envoyé spécial à La Haye
En effet, comme cela était prévisible, Charles Taylor n'est pas dans le box des accusés et conséquence de cette politique de la chaise vide, les discussions portent ce matin autours de la seule question des moyens accordés à la défense de l'ex-président libérien.
Depuis l'ouverture de l'audience, le chef du bureau de la défense, Vincent Némiélé, tente de donner les raisons qui ont poussé Charles Taylor à renvoyer les avocats qui lui avaient été commis d'office par le tribunal. Le magistrat nigérian explique ainsi que l'accusé n'a pas l'intention d'assurer lui-même sa défense, il demande désormais une équipe de haut niveau élargie, mais que sa décision de renvoyer sa précédente équipe répondait à un besoin : sensibiliser les juges au peu de temps et de moyens accordés selon lui à la défense.
Manifestement agacés par ces questions de procédure, les trois juges chargés de présider l'audience n'ont pas semblé jusque-là vraiment touchés par ces explications. Pour eux, le procès doit aller de l'avant mais la stratégie employée par Taylor semble cependant produire quelques effets. L'audience a été provisoirement suspendue il y a environ une heure pour laisser les juges trancher une question : le procès peut-il se poursuivre dans ces conditions ou doit-il être reporté de quelques semaines pour lever les interrogations ?