Article publié le 28/06/2007 Dernière mise à jour le 28/06/2007 à 13:00 TU
Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
«La montagne a accouché d'une souris», titrent ce matin plusieurs journaux. C'est donc semble-t-il par un compromis, un accord conclu entre le parquet et les avocats du président israélien Moshe Katsav, que s'achève cette affaire qui, depuis l'été dernier, faisait la une de la presse et avait provoqué la mise en disponibilité du président.
Katsav va échapper à la prison ferme. Selon le procureur général, il va reconnaître sa responsabilité dans une longue série de délits sexuels, notamment «harcèlement et actes indécents. Moshe Katsav devra verser des indemnités et présenter sa démission». En fin de compte, le délit de viol sera rayé de l'acte d'accusation. Au lieu d'une peine de 16 ans de prison ferme qu'il encourait, Moshe Katsav risque tout au plus une peine avec sursis. Motif : manque depreuves.
Cet arrangement a provoqué une levée de bouclier des organisations féministes qui affirment qu'Israel se retrouve vingt ans en arrière en matière de droit pénal pour les questions de viols. Une jeune femme, qui accusait le président de viol, a fait appel devant la Cour suprême. Tandis que des juristes font remarquer que, dans le système actuel, les ténors du barreau qui ont défendu le président moyennant des sommes énormes, ont su faire la différence.
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