Côte d'Ivoire
Guillaume Soro échappe à un attentat
par RFI
Article publié le 29/06/2007 Dernière mise à jour le 29/06/2007 à 17:48 TU
Guillaume Soro.
(Photo : AFP)
L'avion du Premier ministre ivoirien a été attaqué vendredi matin alors qu'il atterrissait sur l'aéroport à Bouaké (centre), ville bastion des ex-rebelles des Forces Nouvelles. Plusieurs tirs de roquettes et rafales de kalachnikov ont tué quatre personnes et fait plusieurs blessés dans l'entourage du Premier ministre. Des affrontements ont suivi. La présidence ivoirienne ne voit dans ces événements qu'un «soubresaut sur le chemin irréversible de la paix». Le président Laurent Gbagbo maintient sa visite, prévue le 5 juillet, à Bouaké. La France condamne un «lâche attentat».
Deux roquettes de type RPG7 ont touché le Fokker de Guillaume Soro, une à l'avant et une autre à l'arrière. L'appareil venait juste de se poser sur le tarmac de l'aéroport de Bouaké. Quatre personnes sont mortes tandis que plus d'une dizaine d'autres passagers ont été blessés. Guillaume Soro sorti indemne a immédiatement été conduit en lieu sûr à Bouaké tandis que les hommes du commandant Wattao l'un des chefs militaires des Forces nouvelles ratissaient la ville à la recherche des coupables.
Cette tentative d'attentat a immédiatement été condamnée à l'étranger, notamment par la France, la Cedeao ou encore l'Europe qui y voient un mauvais signal pour la paix. Guillaume Soro le chef politique des Forces Nouvelles est un ancien rebelle. Il est devenu Premier ministre en avril dernier. Sa nomination par le Président Gbagbo a été saluée comme une étape décisive sur le chemin de la paix et de la réconciliation en Côte d'Ivoire. Un pays brisé en deux depuis 5ans. Cependant cette nomination de Guillaume Soro à la primature n'a pas fait plaisir à tout le monde. Certains commandants militaires de l'ex-rébellion se sont plaints d'avoir été tenus à l'écart du processus de paix. Ces hommes sont-ils allés jusqu'à fomenter un attentat? Il est impossible de l'affirmer. Pour l'instant l'entourage de Guillaume Soro se garde bien d'accuser qui que ce soit. Mais plusieurs personnes ont été interpellées et sont interrogée par les services du premier ministre.
