Article publié le 30/06/2007 Dernière mise à jour le 30/06/2007 à 03:32 TU
Les parlementaires sont mis en cause dans un rapport particulièrement sévère.
(Photo : Union africaine)
De l’un de nos envoyés spéciaux à Accra, Laurent Correau.
En janvier dernier, le conseil des ministres de l’Union africaine avait déjà prié le Parlement panafricain de réduire son train de vie : il ne l’avait autorisé à utiliser qu'un douzième seulement de son budget, en attendant que ses comptes soient vérifiés pour 2004, 2005 et 2006. Les comptes depuis ont été examinés, et les différents rapports établis ont relevé de graves anomalies sur le paiement des perdiems (frais de mission) et des indemnités. Les sommes en jeu restent inconnues. Mais leur ampleur a justifié que le dossier arrive devant le conseil des ministres dans un souci de transparence.
Le rapport, que les ambassadeurs des pays de l’UA ont présenté à leurs ministres, parle de «non-respect total et systématique des procédures existantes». «Les parlementaires panafricains se sont accordés pendant trois ans des avantages exorbitants» explique un diplomate. Pour couper court à ce scandale, les ambassadeurs de l’UA ont recommandé aux ministres que l’argent donné aux parlementaires soit rendu; ils recommandent également que le Parlement adopte un nouveau règlement, calqué sur celui des autres institutions de l’Union.