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Union africaine

Deux visions divergentes

par  RFI

Article publié le 01/07/2007 Dernière mise à jour le 01/07/2007 à 11:54 TU

Le colonel Kadhafi s'oppose au président Thabo Mbeki sur l'avenir de l'Afrique.(Photo : Reuters)

Le colonel Kadhafi s'oppose au président Thabo Mbeki sur l'avenir de l'Afrique.
(Photo : Reuters)

Le 9è sommet des chefs d'Etat et de gouvernement des 53 pays membres de l'Union africaine (UA) a abordé, dès son ouverture dimanche à Accra, la création des «Etats-Unis d'Afrique», défendue par Mouammar Kadhafi. Un projet qui est loin de faire l'unanimité.

Les ministres des Affaires étrangères ont dénoncé de graves irrégularités de gestion de l'organisation et ont demandé des sanctions. Se pose par ailleurs la question de la succession d'Alpha Oumar Konaré à la tête de la Commission de l'UA. Il n'est pas candidat pour un autre mandat, mais il pourrait rester toutefois plus longtemps que prévu à la tête de la Commission, le temps de mettre en place les réformes.

Certains parlent de la bataille des éléphants. Le grand débat sur le gouvernement de l’Union, le thème officiel de ce sommet, va en fait opposer deux visions de l’avenir de l’Afrique. Celle incarnée par le colonel Kadhafi qui rêve des Etats-Unis d’Afrique, tout de suite sans attendre, et celle du Sud-Africain, Thabo Mbeki, qui prône le réalisme, une approche pragmatique basée sur la consolidation des ensembles régionaux.

Le bras de fer inquiète les plus hauts responsables de l’Union africaine. Un affrontement entre le colonel Kadhafi et Thabo Mbeki peut être dangereux pour l’organisation, affirme t-on, dans l’entourage d’Alpha Oumar Konaré. L’inquiétude est également manifeste dans de nombreuses délégations où l’on redoute les conséquences que pourraient avoir les débordements de langage du numéro un libyen. L’idéal serait que Kadhafi ne s’exprime pas, a même déclaré sous couvert de l’anonymat, un ministre.

Ce bras de fer va éclipser l’autre débat de ce sommet : celui du renforcement des institutions de l’Union africaine souhaité par le président de la Commission, Alpha Oumar Konaré, qui n’est pas candidat à sa succession. Il espère que les chefs d’Etats accepteront ses propositions : un mandat de sept ans pour le président de la Commission, doté de pouvoirs exécutifs plus importants.