par RFI
Article publié le 02/07/2007 Dernière mise à jour le 02/07/2007 à 21:38 TU
Le corps sans vie de Brahim Deby a été retrouvé dans le parking souterrain de son immeuble de Courbevoie. La tête présentait une plaie au niveau de la tempe et le corps était partiellement couvert de poudre d'extincteur. Les enquêteurs et la justice privilégient la thèse d'un meurtre, d'autant que l'autopsie pratiquée dans la journée a montré que Brahim Deby est mort asphyxié par la poudre d'extincteur.
La personnalité et l'origine du jeune homme qui était âgé de 27 ans ouvrent de nombreuses pistes aux enquêteurs. Brahim Deby au caractère réputé ombrageux, menait une vie tumultueuse tant à Paris qu'à N’Djamena, et l'hypothèse d'un règlement de compte personnel n'est pas exclue par les enquêteurs. Pas davantage d'ailleurs que celle d'un crime crapuleux. Car le fils du président tchadien fréquentait des milieux interlopes. Il avait été condamné à six mois de prison avec sursis en France l'an dernier pour port d'arme et détention de drogue. A l'époque cette incartade avait provoqué la fureur de son père qui l'avait alors éloigné du cabinet.
Reste que la mort d'un fils de président n'est pas une chose anodine surtout lorsque le pays est en guerre. Dès lors, la piste politique n'est pas à écarter, estime-t-on dans certains cercles politiques tchadiens, même si les milieux diplomatiques semblent exclure d'emblée cette hypothèse. L'autopsie du corps devrait permettre d'en savoir plus. Selon ses proches, le président Deby est très affecté par la mort de celui qu'il avait un temps considéré comme un possible héritier.