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Etats-Unis

«Scooter» Libby partiellement gracié

Article publié le 03/07/2007 Dernière mise à jour le 03/07/2007 à 07:57 TU

La grâce présidentielle accordée à Lewis Libby a provoqué une tempête de protestation aux Etats-Unis, notamment au sein de l'opposition démocrate.(Photo : Reuters)

La grâce présidentielle accordée à Lewis Libby a provoqué une tempête de protestation aux Etats-Unis, notamment au sein de l'opposition démocrate.
(Photo : Reuters)

Jugeant «excessive» la peine infligée à Lewis Libby, le président Bush a décidé de le gracier partiellement lui évitant ainsi deux ans et demi de prison. En revanche, l'amende de 250 000 dollars et la mise à l'épreuve durant deux ans restent en vigueur. La décision de George Bush de commuer la peine de l’ancien bras droit de Dick Cheney a provoqué la colère des responsables démocrates du Congrès. Lewis Libby a été condamné au début du mois pour obstruction à la justice, faux témoignage et parjure dans l'affaire Valerie Plame, un agent de la CIA dont le nom avait été dévoilé, ce qui est considéré comme un crime fédéral. Lewis Libby n'a pas été condamné pour la révélation en elle-même mais pour son rôle dans le cadre de l'enquête.

Avec notre envoyée spéciale permanente à Washington, Anne Toulouse

La décision présidentielle est venue quelques heures après qu'un tribunal ait rejeté une demande de «Scooter» Libby de ne purger sa peine qu'après avoir épuisé toutes les procédures d'appel sur le fond de son affaire. Il aurait donc dû aller en prison pour deux ans et demi dans les prochaines semaines. C'est ce que George Bush lui a épargné jugeant, ainsi que le dit le communiqué de la Maison Blanche, que cette peine de prison est «excessive». En revanche la grâce présidentielle ne s'étend pas aux 250 000 dollars d'amende et aux deux ans de contrôle judiciaire dont est redevable «Scooter» Libby.

Ancien chef de cabinet du vice-président, il a été condamné au mois de mars dernier pour avoir menti dans le cadre d'une enquête cherchant à établir qui avait dévoilé frauduleusement le nom de Valerie Plame, ancienne agente de la CIA opérant sous couvert.

Cette grâce partielle va à coup sûr provoquer la fureur des démocrates et d'une partie de l'opinion publique. En revanche, elle sera vraisemblablement perçue comme une preuve de loyauté par le noyau dur de l'électorat républicain. Les présidents américains ont tous pratiqué la grâce présidentielle en faisant le calcul qu'il vaut mieux faire plaisir à ceux qui vous soutiennent qu'à des opposants qui de toute façon ne vous en seront pas reconnaissants.