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Côte d’Ivoire

Guillaume Soro réclame une enquête internationale

par  RFI

Article publié le 03/07/2007 Dernière mise à jour le 03/07/2007 à 18:06 TU

Le Premier ministre ivoirien Guillaume Soro, en 2003.(Photo : AFP)

Le Premier ministre ivoirien Guillaume Soro, en 2003.
(Photo : AFP)

Guillaume Soro a réclamé lundi «une enquête internationale» pour faire la lumière sur l’attentat qui a visé son avion et tué quatre personnes vendredi à Bouaké, dans le centre du pays. Le Premier ministre ivoirien a néanmoins lancé un appel au calme et a demandé que la polémique cesse au sujet de cet attentat qui a fait également une dizaine de blessés : «Il faut qu’on arrête. Une enquête internationale nous dira où on en est. Je ne donne le droit à personne d’accuser qui que ce soit dans cette affaire. C’est mon attentat. Qu’on laisse mon attentat tranquille».

En effet, l’entourage du chef du gouvernement ivoirien a accusé les Forces impartiales de ne pas avoir rempli leur mission qui est de garantir la sécurité de l’aéroport de Bouaké, où un groupe d’individus non identifiés avait réussi à s’approcher suffisamment près des pistes de cet aérodrome pour tirer des roquettes sur le Fokker 100 du Premier ministre. Le commandant Iassaka Ouattara, l’un des principaux responsables au sein de l’état-major des Forces nouvelles, avait accusé la mission des Nations unies, Onuci, de ne pas avoir rempli sa mission. Hamadou Touré, l’un des porte-paroles de cette mission a affirmé, pour sa part, que le rôle de l’Onuci n’est pas de sécuriser l’aéroport mais seulement de certains vols qui y atterrissent. Il a néanmoins estimé que cet attentat ne doit pas remettre en cause le processus politique engagé par le président Laurent Gbagbo et son Premier ministre, lors de la signature de l’accord de paix d’Ouagadougou le 4 mars dernier.

Hamadou Touré

Porte-parole de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI).

«Moi, ce que je vois surtout, c'est la nécessité pour tous les acteurs du processus de consolider chaque étape.»

Le Président Laurent Gbagbo s’est rendu lundi au chevet des blessés de l’attentat, pour leur manifester son soutien moral. Le Front populaire ivoirien, le parti présidentiel, a condamné fermement cette attaque contre l’avion du Premier ministre et a appelé à la consolidation du processus de paix en Côte d’Ivoire. Condamnation, également, de la Ligue ivoirienne des droits de l’homme, la LIDHO, qui souligne les frustrations générées par l’accord d’Ouagadougou, un accord que cette organisation considère comme étant trop superficiel et trop centré sur les élections.

Patrick N'Gouan

Président de la Ligue ivoirienne des droits de l'homme (LIDHO)

«Cependant, cet attentat nous parvient comme une mise en garde sur les quelques faiblesses de l'accord de Ouagadougou.»

L’attaque contre l’avion du Premier ministre ivoirien n’est toujours pas revendiquée. Un nombre indéterminé de suspects ont été arrêtés après cet attentat qui n’a provoqué aucun mouvement de panique. Abidjan et Bouaké, comme toutes les autres villes ivoiriennes sont restées calmes.