par RFI
Article publié le 04/07/2007 Dernière mise à jour le 04/07/2007 à 09:16 TU
Le 9ème sommet des chefs d’Etat de l’Union Africaine a pris fin dans la nuit de mardi à mercredi, bien après l'horaire prévu, signe que les discussions ont été âpres. Comme on pouvait s'y attendre, la rencontre ne s'est pas achevée sur l'annonce de la naissance officielle des Etats-Unis d'Afrique, comme le rêvait Mouammar Khadafi.
Plus les désaccords sont grands, plus il est nécessaire de les habiller pour donner l'image d'un consensus. Le sommet d'Accra n'a pas fait exception à ce vieux principe.
Face à de profondes divergences sur l'avenir institutionnel du continent, les chefs d'Etat et de gouvernement ont décidé d'adopter une déclaration baptisée «déclaration d'Accra». Elle tente de remettre au goût du jour des résolutions passées. Elle annonce également la création d'une commission chargée de faire des propositions au prochain sommet à Addis-Abeba sur le gouvernement de l'Union.
C'est un échec diplomatique pour les pays qui voulaient lancer tout de suite un gouvernement africain, comme la Libye ou le Sénégal, mais l'organisation échappe à l'éclatement. Est-ce un sommet pour rien ? De nombreuses interventions en séance plénière ont permis à chaque camp de se compter, mais les deux gros dossiers sur lesquels le sommet devait trancher sont reportés au sommet d'Addis.
Un sommet qui s'annonce déjà très lourd puisqu'il devra à nouveau se prononcer sur le gouvernement de l'Union et trancher la succession du Malien Alpha Oumar Konaré qui reste en poste avec son équipe jusqu'en janvier prochain.
«Ce sommet a été très important car c’était la première fois que les chefs d’Etat décidaient d’organiser un grand débat autour du thème du gouvernement de l’Union»