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Niger

Dialoguer avec la rébellion

par  RFI

Article publié le 06/07/2007 Dernière mise à jour le 06/07/2007 à 09:38 TU

Le Niger.(Carte : RFI)

Le Niger.
(Carte : RFI)

Tous les partis politiques du Niger ont lancé hier un appel solennel au gouvernement pour qu'il ouvre un dialogue avec la rébellion touarègue du MNJ. Hama Amadou, l'ancien Premier ministre, et actuel président du MNSD, le parti au pouvoir, est signataire de cet appel. Le président Tandja a jusque-là nié l'existence d'une rébellion au nord du pays. Aujourd'hui, le parti du président nigérien signe donc cette pétition qui utilise le mot « rébellion ».

C’est pour la première fois que les partis politiques nigériens, toutes tendances confondues, reconnaissent l’existence d’une rébellion armée, dénommée MNJ, le Mouvement nigérien pour la justice. Dans leur déclaration, à l’issue de la réunion du Conseil national du dialogue politique, les 36 leaders des partis politiques ont déclaré avoir constaté « qu’une nouvelle rébellion renait dans la partie septentrionale du pays ».

Pour la première fois donc, le mot « rébellion », est prononcé par les partis politiques, dont le MNSD du président Mamadou Tandja, pour qualifier le MNJ. On se rappelle que le gouvernement a toujours nié l’existence des rebelles en les qualifiants de bandits armés ou de trafiquants de drogues tout en condamnant des recours à la force et à la violence pour faire valoir des revendications quelles qu’elles soient.

Les leaders politiques ont également déploré l’exécution extrajudiciaire de trois vieillards et l’assassinat sauvage de gendarmes. Enfin les 36 leaders politiques ont lancé l’appel à tous les acteurs en présence, gouvernement et rebellions, pour la création « des conditions définitives de la paix par la voie des négociations ». Une médiation extérieure des amis du Niger « serai la bienvenue » et pour soutenir leurs déclarations, une délégation des leaders viendra remettre la copie au président Mamadou Tandja, chef suprême des armées.