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Niger

Un Chinois enlevé par les rebelles du MNJ

par  RFI

Article publié le 07/07/2007 Dernière mise à jour le 07/07/2007 à 11:40 TU

Un groupe de membres du Mouvement des Nigériens pour la justice sur le mont de Tamgak.(Photo : AFP)

Un groupe de membres du Mouvement des Nigériens pour la justice sur le mont de Tamgak.
(Photo : AFP)

Un cadre chinois a été enlevé, vendredi, dans le désert nigérien. Un enlèvement politique confirmé et vivement condamné par le gouvernement nigérien. Le ressortissant chinois est employé d'une entreprise menant des activités de recherche d'uranium dans la région d'Agadez (Nord). « Les bandits armés à bord de deux véhicules l'ont intercepté vers 15h30 locales (14h30 GMT), au moment où il se rendait en voiture à Ingall », a déclaré à la télévision nationale le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Mohamed Ben Omar.

Monsieur Zhang a été enlevé à quinze kilomètres au nord d’Ingall, à 100 km au sud d'Agadez, alors qu’il regagnait sa base. Les rebelles du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ) n’ont eu aucune difficulté à l’enlever. A bord de leur quatre-quatre, les rebelles sont repartis avec leur otage et son véhicule tout en prenant soin de libérer le chauffeur, l’interprète ainsi que les deux gardes de sécurité qui ont été désarmés.

Tourba Kamayé, interprète du cadre chinois

Par Hamed Raliou Assaleh

«Ils nous ont tendu une embuscade puis nous ont encerclé, nous ne pouvions rien faire. Ils étaient lourdement armés.»

Cet enlèvement a semé la panique dans le rang des nombreuses équipes chinoises de construction dispersées un peu partout dans le désert nigérien. En revendiquant cet enlèvement, le MNJ a déclaré « avoir averti les Chinois pour leur ingérence dans les affaires intérieures du Niger ».  

Agaly Alambo, président du Mouvement des Nigériens pour la Justice

Par Boris Fleuranceau

«Nous avons des informations sur le fait que l'armée nigérienne attendait une livraison d'armes chinoises ; c'est un avertissement.»

Le gouvernement qui parle d’enlèvement par un groupe de bandits armés, condamne fermement cet acte que le ministre Ben Omar qualifie de      « crapuleux » et qui « n’honore pas le Niger ».

Mohamed Ben Omar, le porte-parole du gouvernement nigérien

Par Boris Fleuranceau

«Il y a une insécurité dans cette zone qui est le fait de bandits armés. Le gouvernement a pris toutes les dispositions pour libérer l'otage dans les meilleurs délais.»

Selon certains observateurs « si rien n’est fait pour arrêter cette escalade de la violence dans la partie septentrionale du pays, la vingtaine de sociétés étrangères qui s’apprêtent à lancer de grands travaux de constructions en septembre prochain, hésiteront à ouvrir leur bureau à Agadez ».