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France-Djibouti

Rebondissements dans l'affaire Borrel

par  RFI

Article publié le 12/07/2007 Dernière mise à jour le 12/07/2007 à 06:03 TU

Elisabeth Borrel, veuve du juge français Bernard Borrel, retrouvé mort à Djibouti et son avocat, Me Olivier Morice.(Photo AFP)

Elisabeth Borrel, veuve du juge français Bernard Borrel, retrouvé mort à Djibouti et son avocat, Me Olivier Morice.
(Photo AFP)

Nouveaux rebondissements dans l'Affaire Borrel, du nom de ce juge retrouvé mort il y a douze ans à Djibouti. Dans l'enquête sur d'éventuelles pressions des autorités françaises sur la justice dans cette affaire, les domiciles de Michel de Bonnecorse, l'ancien « monsieur Afrique » de l'Elysée, ont été perquisitionnés, lundi et mardi, à Paris et dans le sud de la France. Et pendant ce temps, l'enquête sur la mort du juge elle-même avance elle aussi.

Après les ministères de la Justice et des Affaires étrangères, les domiciles de l'ancien « monsieur Afrique » de l'Elysée Michel de Bonnecorse. Les juges Fabienne Pous et Michèle Ganascia continuent leurs perquisitions pour essayer de savoir si le Quai d'Orsay et l'Elysée ont tenté d'entraver le travail de la justice française dans l'affaire Borrel. « Je ne suis pas mis en examen, rappelle l'intéressé, Michel de Bonnecorse, je suis juste témoin ».

Mais pour les avocats de la veuve Borrel, le plus important était de toute façon ailleurs, hier. Selon maître Morice, il était dans ce témoignage cité par l'Agence France Presse (AFP). Témoignage d'un ex-membre des services secrets français en poste à Djibouti en 1995, il a été recueilli il y a deux semaines par la juge en charge de l'enquête sur la mort de Bernard Borrel. D'après cet homme, Bernard Borrel était en train d'enquêter sur des trafics impliquant Ismaël Omar Guelleh, au moment où il a été tué.

L'AFP ajoute avoir pu consulter une note des Renseignements généraux français selon laquelle l'actuel président de Djibouti aurait à l'époque été impliqué dans des trafics d'ivoire, d'armes et d'alcool détaxé. L'avocat de Djibouti, maître Spinner, lui, s'étonne que cet ex-membre du Renseignement militaire cité par l'Agence France Presse ait mis tant d'années avant de témoigner.