par RFI
Article publié le 13/07/2007 Dernière mise à jour le 13/07/2007 à 19:35 TU
Tom Albanese, le PDG de Rio Tinto, résume très bien l'opportunité de ce rachat : « L'aluminium est le produit parfait pour joindre la mine aux métaux ». Le deuxième géant minier mondial diversifie ainsi ses activités des minerais bruts vers les produits raffinés tels que l'aluminium, qui sont moins sujets à la volatilité des cours. Mais qui assurent tout de même les bénéfices. La demande de métal gris augmente en effet de 6% tous les ans, principalement grâce à la Chine, et à ses multiples chantiers d'infrastructures et de transports.
De son côté, la direction d'Alcan accepte de bonne grâce l'offre amicale d'achat. Il faut dire que Rio Tinto met sur la table plus de 38 milliards de dollars en numéraire, soit 10 milliards de plus que l'Américain Alcoa qui avait lancé une OPA hostile en mai dernier mais qui jette l'éponge.
Les actionnaires d'Alcan devraient aussi bénéficier d'une prime de 65% sur leurs titres. Ils peuvent donc se réjouir de cette acquisition, la plus importante dans l'industrie des mines et des métaux à ce jour. En revanche, les salariés d'Alcan sont inquiets, notamment en France, où les branches emballage et produits usinés risquent d'être cédés par Rio Tinto.
«L'ensemble emballage est très représenté en France avec 5 500 salariés. Sera t-il vendu en bloc ? C'est apparemment dans cette direction que s'oriente le groupe.»