par RFI
Article publié le 17/07/2007 Dernière mise à jour le 17/07/2007 à 17:24 TU
L'usine Peugeot-Citroën de Mulhouse a été, lundi, le théâtre d'un nouveau drame : un ouvrier s'est donné la mort.
(Photo AFP)
La concurrence acharnée au niveau mondial entre les différents constructeurs automobiles entraîne une augmentation de la charge de travail et des exigences qui pèsent sur les salariés, ouvriers et cadres.
Ils reçoivent des consignes parfois contradictoires entre une hausse quantitative de la production, une amélioration de la qualité et le respect de la sécurité. D'où un malaise croissant au travail.
La direction de PSA a pourtant pris des mesures contre le stress pour éviter ces drames.
Depuis le 1er juillet, un numéro vert permet aux salariés de solliciter gratuitement une aide psychologique, que ce soit pour des problèmes privés ou professionnels.
De plus, une cellule de veille, direction, syndicats et medecin du travail, a été mise sur pied afin de détecter les situations à risque et les personnes les plus vulnérables.
Une boîte à lettre anti-harcèlement au travail a également été créée récemment.
Mais de l'avis des spécialistes, la vraie solution réside dans une nouvelle organisation de la production. Une idée à mettre à l'ordre du jour, en octobre, lors de la table ronde gouvernement partenaires sociaux sur les conditions de travail.
«Une organisation de travail et de la production qui mettent en permanence les gens sous tension. Les délais de production sont extrêmement resserrés et on en rajoute sans cesse.»
«Dans l'industrie, vous avez des gens qui ont des objectifs inatteignables et souvent contradictoires. C'est ce qui fait que ça casse !»