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Tchad

Brahim Déby victime d'un crime crapuleux ?

par  RFI

Article publié le 17/07/2007 Dernière mise à jour le 17/07/2007 à 19:39 TU

La voiture dans laquelle le corps de Brahim Deby, fils du président tchadien, a été retrouvé.(Photo: AFP)

La voiture dans laquelle le corps de Brahim Deby, fils du président tchadien, a été retrouvé.
(Photo: AFP)

Quinze jours après l'assassinat de Brahim Déby, le fils du président tchadien, les avocats de la famille ont tenu à Paris une conférence de presse pour faire le point sur l'enquête et rectifier certaines informations diffusées dans la presse sur la personnalité de la victime. Selon ces avocats, Brahim Déby a été victime d'un crime crapuleux et non pas d'un règlement de compte mafieux. Un crime dont le mobile serait le vol.

Les avocats de la famille Déby en sont persuadés: le vol est le mobile premier dans l'assassinat de Brahim Déby. Ils en veulent pour preuve le fait que son appartement ait été minutieusement fouillé par les agresseurs qui ont démonté le tablier de la baignoire et ouvert les gaines d'aération. Ils cherchaient de l'argent, estime maître Joseph Cohen-Saban qui ignore en revanche si ces agresseurs ont emporté quelque chose.

Les cinq hommes, cagoulés et déguisés en faux policiers, attendaient Brahim Déby dans le parking de son immeuble. Ils l'ont étourdi à l'aide d'un pistolet électriqueTaser, une arme qui délivre un choc électrique important, avant d'exiger de lui la clé de son appartement. Mais le Taser n'a pas suffi, explique maître Cohen Saban. Brahim Déby a dû lutter et ses agresseurs ont utilisé l'extincteur, avec la poudre duquel ils ont asphyxié le fils du président tchadien.

Pour les avocats, il est quasiment certain que des complices se trouvaient dans l'entourage du jeune homme. Brahim Déby menait grand train : la nuit de sa mort il avait dépensé trois à quatre mille euros dans les boites de nuit et les restaurants de la capitale. Une train de vie qui a dû aiguiser les appetits.

Les agresseurs auraient organisé ce qui s'apparente, pour les avocats, à une affaire de cambriolage qui a mal tourné. Maître Cohen Saban réfute l'idée d'un règlement de compte mafieux ou d'un crime motivé par des histoires de dette ou de drogue. Il est temps, dit-il, de réhabiliter la mémoire de Brahim Déby car il n'était pas lié à la pègre parisienne.

Reste que l'enquête n'est pas encore terminée. Elle comporte encore beaucoup de zones d'ombres. Par exemple, quelle est la teneur de ce coup de fil qu'a reçu Brahim Déby le soir de sa mort et qui l'a profondément bouleversé selon son entourage ? Ou encore que cherchaient si minutieusement les agresseurs ? S'agissait-il simplement d'argent ?

Par RFI