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Ukraine

Le spectre de Tchernobyl

Article publié le 18/07/2007 Dernière mise à jour le 18/07/2007 à 13:43 TU

Les secours ukrainiens tentent de maîtriser le nuage de phosphore qui s'est enflammé à la suite d'un accident ferroviaire. (Photo : AFP)

Les secours ukrainiens tentent de maîtriser le nuage de phosphore qui s'est enflammé à la suite d'un accident ferroviaire.
(Photo : AFP)

Quarante huit heures après le déraillement et l’explosion d’un convoi ferroviaire transportant du phosphore, les autorités ukrainiennes tentent de rassurer la population. Mais les gens restent très inquiets et s’interrogent sur l'ampleur de la catastrophe.

Avec notre correspondant à Kiev, Alexandre Billette

Il faut dire que les ukrainiens sont encore marqués par la catastrophe de Tchernobyl. Une catastrophe que les autorités avaient minimisée pendant trois jours avant de révéler l’ampleur du désastre et ce mardi, le vice-Premier ministre en a rajouté en affirmant que cet accident pourrait être un second Tchernobyl. Du coup dans la région, les gens s’interrogent. « Peut-on boire l’eau ? Peut-on manger les légumes du jardin?... »

Certains commerces ont fermé leurs portes, des habitants ont préféré rester chez eux ou porter des masques au visage. Le ministère de l’Environnement a publié ce matin une première série de résultats : il y aurait une dose d’anhydride phosphorique, 23 fois supérieur à la norme à certains endroits.

Mais on se veut rassurant, prés de 11000 habitants vivent dans la région sinistrée et seulement 900 ont été évacués sur une base volontaire. Une attitude qui fait hurler les mouvements écologistes. « Il faut évacuer la région » disent-ils. Au risque, sinon, de voir la liste des victimes s’agrandir dans les prochains jours.