Etats-Unis
Bush interdit officiellement la torture
Article publié le 21/07/2007 Dernière mise à jour le 21/07/2007 à 01:19 TU
Février 2006 : un détenu à la prison d’Abou Ghraïb. L’administration américaine avait toujours nié la pratique de la torture sur des prisonniers.
(Photo : AFP)
Le président américain, George Bush, a signé ce vendredi 20 juillet un décret interdisant l'usage de la torture sur les terroristes présumés détenus dans les geôles américaines. Les prisons secrètes de la CIA devront dorénavant se conformer à l'article 3 de la Convention de Genève sur le traitement des prisonniers de guerre. L’administration américaine avait toujours nié la pratique de la torture sur des prisonniers.
Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Avec la promulgation de ce décret, les agents de la CIA, qui jusqu’alors agissaient dans un cadre clair-obscur, devraient savoir ce qu’ils peuvent faire et ne pas faire lorsqu’ils interrogent des détenus soupçonnés de terrorisme. Meurtres, tortures, mutilations et traitements cruels ou inhumains sont interdits, tout comme le sont les humiliations dégradantes surtout celles qui impliquent des actes sexuels forcés ou la simulation, comme ce fut le cas à Abou Ghraib.
Le dénigrement de toute religion est également proscrit. Le décret présidentiel garanti aussi aux prisonniers nourriture, abris, habillement et soins médicaux. Est-ce à dire que ces règles n’ont pas été appliquées auparavant ? Le porte-parole de la Maison Blanche, Tony Snow, a éludé la question disant simplement qu’elles le seront désormais. Il a expliqué que le président, en fixant des standards juridiques clairs, voulait permettre aux agents de la CIA de faire leur travail, sans que leur tâche essentielles : obtenir des renseignements sur des projets d’attentats terroristes, soient mis en danger.
George Bush a toujours démenti que les Etats-Unis pratiquent la torture. En dépit du nouveau décret, le président américain ne se sent pas lié par les Conventions de Genève qu’il entend interpréter à sa guise, en ce qui concerne les combattants ennemis.
