par RFI
Article publié le 24/07/2007 Dernière mise à jour le 24/07/2007 à 23:18 TU
Les trois pays ont décidé de former un comité chargé de traiter du problème de la sécurité en Irak. Pour Hoshyar Zebayri, le ministre irakien des Affaires étrangères, la rencontre a été constructive. Le bureau du Premier ministre irakien se félicite, lui aussi, de la création de ce comité qui, selon lui, « tentera de limiter les activités des milices, de lutter contre al-Qaïda et d'instaurer la sécurité aux frontières ».
En revanche ni la date à laquelle ce comité se réunira, ni la composition de ce comité n'ont été encore discutés. Autant dire que cela prendra du temps. D'autant qu'on n'a pas forcément la même lecture des évènements, que l'on soit Américain ou Iranien.
Pour Ryan Rocker, ambassadeur de Washington, Téhéran soutient, y compris militairement, des milices en Irak, milices qui combattent l'armée américaine et leur fournit notamment des munitions capables de percer les blindages.
L'Iran s'en défend et attribue le terrorisme et la dégradation de la sécurité en Irak à l'armée américaine. Ces divergences n'empêchent pas, on le voit, les 2 pays d'avoir des entretiens. Mais nul ne se berce d'illusions. Pour l'Iran, la présence américaine à ses frontières est un danger. Et pour Washington, Téhéran joue double jeu.
Par ailleurs, le commandement militaire des troupes américaines en Irak l'a confirmé : un plan est à l'étude à Washington visant à prolonger la présence des soldats américains en Irak pour deux ans c'est-à-dire jusqu'à l'été 2009.
«Le problème est que l’anti-américanisme est un élément fondateur (…) de la vision du monde la République islamique.»