Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

France/Afrique

Les incontournables

Article publié le 26/07/2007 Dernière mise à jour le 26/07/2007 à 10:25 TU

Visiblement Nicolas Sarkozy a essayé d’innover et donc d’éviter les deux étapes historiques du Sénégal et du Gabon lors de sa première tournée africaine. De son propre aveu, il a d’abord pensé à l’Afrique du Sud, au Ghana ou au Congo Kinshasa. Mais finalement il a estimé que le Sénégal et le Gabon étaient vraiment incontournables. Il a atterri jeudi après-midi à Dakar où il a prononcé un discours fondateur.

Avec notre envoyé spécial à Dakar, Christophe Boisbouvier

Le président français, Nicolas Sarkozy, et le président sénégalais, Abdoulaye Wade, lors de leur rencontre à l'Elysée le 11 juin 2007.(Photo : AFP)
Le président français, Nicolas Sarkozy, et le président sénégalais, Abdoulaye Wade, lors de leur rencontre à l'Elysée le 11 juin 2007.
(Photo : AFP)

« Pourquoi le Sénégal, parce que ce n’est pas un mauvais élève de la démocratie » dit-il. « Bon, c’est vrai, les législatives du mois dernier ne se sont pas bien passées, mais à Dakar je rencontrerai les dirigeants de l’opposition ».

« Et pourquoi le Gabon?, parce qu’en Afrique » dit-il, « le doyen des chefs d’Etat est toujours un homme respecté. Si je n’étais pas allé chez Omar Bongo, je l’aurais humilié inutilement ». Au journaliste qui lui faisait remarquer que ces deux étapes n’étaient pas franchement un signe de rupture avec la Françafrique de Jacques Chirac, le président français a répondu « Oui. Bon ce que vous dites est vrai, mais ce que je dis n’est pas faux ! », avant de conclure : « on ne peut pas faire l’impasse sur les pays où nous avons aussi des bases militaires ».

« L’amitié se forge dans la durée », estimait de son côté le ministre sénégalais de l’environnement, Djibo Ka, en attendant Nicolas Sarkozy à l’aéroport de Dakar. Sous-entendu : il  est normal que le président français réserve sa première visite en Afrique sub-saharienne à de vieux pays amis comme le Sénégal et le Gabon et tant pis pour les pays anglophones qui sont à la mode !

Nicolas Sarkozy a été accueilli à la mi-journée à l’aéroport par le président Abdoulaye Wade, en costume sombre et apparemment en forme. Accueil coloré sur tout l’itinéraire, entre l’aéroport et le palais présidentiel, avec de nombreux groupes de danseurs habillés à l’effigie du président sénégalais.

Le président français a prononcé un discours en fin d’après midi, à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, à l’adresse de la jeunesse africaine. Discours fondateur où il a reconnu que « la colonisation fut une grande faute » et la traite négrière et l'esclavage des crimes contre l'humanité.

Nicolas Sarkozy

Président de la République française

«L'Afrique s'en sortira grâce aux Africains. Et si les Africains les mieux formés s'en vont, avec quoi vous développerez l'Afrique?»

 

Abdoulaye Wade

Président du Sénégal

«On ne donne pas de bourses pour que les gens restent en France. C'est aberrant ! »