par Virginie Pironon
Article publié le 29/07/2007 Dernière mise à jour le 29/07/2007 à 12:48 TU
Pour les membres de l'opposition russe, il s'agit d'un retour à l'ère des répressions staliniennes.
Le 8 juin dernier, à Mourmansk, Larissa Arap avait fait paraître, dans un journal de la « Marche des mécontents », mouvement d’opposition mené par l'ancien champion du monde d'échecs Gary Kasparov, un article consacré aux traitements réservés aux enfants dans les hôpitaux psychiatriques de la région.
Basé sur de nombreux témoignages de parents et d’enfants, cet article démontrait que certaines pratiques psychiatriques frôlent la torture. Il dénonçait, entre autres, l'usage de l'électrochoc.
Un mois plus tard, alors que la militante se trouvait dans une clinique pour un examen médical, un médecin l’a reconnue comme étant l'auteur du texte et a appellé aussitôt la police. Larissa Arap a été emmenée de force puis placée en hôpital psychiatriques fermé, à 150 km de Mourmansk.
Pour l'opposition, au lieu d'améliorer les conditions de vie des enfants en hôpital psychiatrique, les autorités ont décidé de « soigner » la journaliste.
Interrogé sur cet événement, un porte-parole du gouverneur de la région a démenti que qui ce soit puisse être hospitalisé en Russie pour des raisons politiques.
En attendant, Larissa Arap a entamé une grève de la faim.