par RFI
Article publié le 31/07/2007 Dernière mise à jour le 31/07/2007 à 14:32 TU
Mardi à minuit, l'armée britannique a mis fin à l'opération «Banner», engagée il y a 38 ans pour soutenir la police dans ses combats avec les nationalistes. Seule une «garnison de temps de paix» reste en Ulster.
Tourner la page de cette opération entamée en 1969, c’est mettre un terme à la campagne militaire la plus longue qu’ait jamais menée la couronne britannique.
Si le Sinn Fein, la branche politique de l’IRA, salue la fin de « l’occupation », pour les forces armées l’heure est au bilan. 763 morts, dont ce dernier soldat, tombé il y a 10 ans, sous les tirs d’un sniper.
Sur le terrain, il ne reste plus que 5 000 hommes en poste, contre près de 28 000 en 1972, l’année du Bloody Sunday. Et ils sont répartis sur une dizaine de bases, au lieu de 106 à l’époque de l’implication maximale.
Il faut dire que les accords du vendredi saint, en 1998, marquent le début du processus de paix. Et confirment ce tournant vers la diminution des effectifs.
Mercredi, les militaires britanniques interviendront uniquement en cas de catastrophe naturelle, ou d’« extrême désordre public ». Ils pourront aussi être appelés à servir à l’étranger.
Mais cette « fin de règne », aux accents de victoire pour certains, au goût amer pour d’autres, ne fera l’objet d’aucune célébration.