Article publié le 03/08/2007 Dernière mise à jour le 03/08/2007 à 05:32 TU
Avec notre correspondante à Santiago, Claire Martin
Cinquante-deux jours c’est long, comment l’ex-général a-t-il pu échapper aux enquêteurs si longtemps ? C’est la question que se posent les familles de détenus disparus. L’association soupçonne l’armée de l’avoir aidé à fuir, une accusation que rejette catégoriquement le commandant en chef de l’armée de terre.
De toute façon aucune enquête ne devrait être menée sur cette fuite. Le juge Alejandro Solis explique que le condamné était en liberté sous caution, il disposait de sa liberté de mouvement. Sa fuite a pourtant fait scandale, c’est la première fois qu’un ancien tortionnaire tente de fuir la justice.
Devant l’indignation, l’armée de terre a annulé certains avantages qu’elle prêtait a ses condamnés : un soutien social et médical, 1% environ du salaire de chaque militaire pour leur défense. Suite à la capture, le gouvernement a rappelé que personne n’était au-dessus de la loi.
Raul Iturriaga était le numéro 2 de la DINA, la police secrète d’Augusto Pinochet. Il a été condamné pour la disparition du militant d’extrême gauche, Luis Dagoberto San Martin, il a écopé de cinq ans de prison ferme. « Une peine ridicule », rappellent les familles de disparus.