Article publié le 03/08/2007 Dernière mise à jour le 03/08/2007 à 06:52 TU
Avec notre correspondant à Londres, Adrien Stem
Jean Charles de Menezes n’était en aucune façon mêlé à une activité terroriste. Il n’a pas agit d’une façon suspecte, ne portait pas un blouson épais susceptible de cacher des explosifs, il n’était pas rentré dans une station de métro en courant et il avait obtempéré aux ordres des policiers contrairement à ce que Ian Blair, le chef de la police du grand Londres, avait affirmé lors de la conférence de presse.
Le rapport Stockwell 2, du nom de la station de métro où Jean Charles de Menezes avait été tué, porte uniquement sur la question de savoir pourquoi la police a mis trente heures pour reconnaître qu’il n’était pas l’un des 4 suspects recherchés dans le cadre de l’enquête sur quatre attentats manqués la veille, trois semaines après les attentats du 7 juillets qui avait fait 52 morts.
Seul le numéro 2 Andy Heyman, responsable de la lutte antiterroriste, est sévèrement critiqué. Il est accusé d’avoir sciemment menti au cours du briefing avec les journalistes. Cependant lors de la conférence de presse organisée par la famille et le comité de soutien une avocate a estimé inconcevable que Sir Ian Blair n’ait pas été au courant des rumeurs selon lesquels un innocent avait été tué tandis que son cousin, Alex Pereira, a rappelé qu’aucune poursuite judiciaire n’avait été engagée contre les neuf policiers qui avaient participé à l’opération et qu’aucune mesure disciplinaire été prise.