Article publié le 03/08/2007 Dernière mise à jour le 03/08/2007 à 08:42 TU
Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
Une banque qui perd 40% de sa valeur à la bourse en quelques jours, plusieurs milliards d’euros investis dans l’immobilier aux Etats-Unis et qui se transforment en risques explosifs, un sauvetage de justesse et un secteur financier alarmé.
La banque allemande joue à se faire peur depuis quelques jours. Certes, les pouvoirs publics et le secteur financier se sont mobilisés pour garantir la survie de banque IKB, spécialisée dans le financement des PME. La banque publique KFW, principale actionnaire, permet grâce à une caution de 9 milliards d’euros à l’IKB de faire face à ces obligations aux Etats-Unis.
La banque avait effectué des placements sur le marché immobilier en crise en raison des difficultés de nombreux particuliers qui ne peuvent plus rembourser leurs prêts. Mais la direction de la banque allemande pourrait avoir agit avec légèreté. D’après le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung de ce vendredi, des poursuites pénales ne sont pas écartées.
En attendant, l’effet dominos craint par certains ne s’est pas produit, mais le monde de la finance allemande est en émoie. Le patron de l’organisme chargé de jouer les gendarmes de la bourse, BaFin, avait évoqué les risques d’une crise comparable à celle des années 30. Aujourd’hui les responsables s’efforcent de rassurer des marchés qui en ont bien besoin.